51- Page 22 de la Revue Le Point

Est-ce que l’armée
canadienne est
vraiment dissuasive?
Par : Le Point et Google
L’armée canadienne, l’arme du
Canada, la force de frappe de
sa Majesté, serait-elle l’objet
du ridicule à cause des signaux
qu’elle envoie? À peine le pre-
mier soldat québécois décédé
en Afghanistan, voilà que la
nation crie au drame et que
l’on parle de retirer les troupes
du front. Quand on annonce le
départ d’un maigre contingent
québécois sur le front, voilà
que les épouses se mettent
à donner des conférences de
presse, en larmes et criant au
droit de leur famille de vivre
en paix. Mais ils sont pourtant
payés pour se battre et non
pour se reproduire non?
Est-ce que ce sont là les si-
gnaux qui sont supposés faire
peur aux ennemis du Canada?
Alors que les homosexuels ca-
nadiens sont toujours interdits
de service militaire, voilà que le
jour du départ des soldats en
Afghanistan, on peut voir aux
nouvelles les soldats pleurer
dans les bras de leurs épouses
et serrer leurs 3 enfants, car ils
sont fertiles nos valeureux. Si
c’est le signal que l’on souhaite
vraiment envoyer aux ennemis
pour leur faire peur, pourquoi ne
pas agir comme de nombreux
pays qui reconnaissent l’apport
des homos dans leurs forces
militaires et laisser les gais al-
ler se battre pour la nation. Ils
sont souvent célibataires, sans
enfants et ça aurait peut-être
un peu plus de mordant que
de leur envoyer un groupe de
pleureuses… Un peu de fi erté
que diable ou démissionnez!
La mairesse de Québec, Andrée Boucher, mourait le 24 août dernier des suites d’une
crise cardiaque massive à son domicile. Non seulement le Québec perdait une politicienne
de grande classe, mais la nation perdait une des dernières politiciennes capable et apte à
gérer un gouvernement “à l’ancienne”, c’est-à-dire, avec une droiture digne de mention.
Les Québécois de tout le Québec étaient unanimes le 24 août dernier pour souligner l’apport ex-
ceptionnel de la mairesse Boucher, qui portait ce titre non pas de par ses fonctions à la mairie de
Québec mais par affection de ses électeurs. Non seulement Madame Boucher était une politicienne
d’une autre époque, une sorte de Jean Drapeau moderne, capable d’affronter la stupidité humaine
comme on affronte le plus insignifi ant courant d’air, mais la mairesse Boucher incarnait l’espoir de
toute la population de Québec qui en avait assez de la corruption politique municipale.
Opposée à tous les projets de grande envergure qui avaient le potentiel de faire payer les contri-
buables de sa ville, Andrée Boucher savait qu’une ville saine devait avoir un budget sain. Elle savait
toutefois où aller pour demander aux autres paliers gouvernementaux l’argent nécessaire pour faire
rayonner la capitale française d’Amérique, le 400e de Québec étant un excellent exemple de réali-
sation majeure sans modifi cations substantielles du budget de la ville de Québec.
Andrée Boucher, reconnue pour son franc-parler et sa détermination à faire dans la gestion gouver-
nementale avec la poigne de fer qu’on lui connait avait aussi ses côtés plus sensibles. Quand on
lui demandait ce qu’elle pensait de tel sujet, elle répondait toujours avec le sourire, qu’elle y pensait
probablement bien plus que la plupart de ses opposants. Andrée Boucher était connue pour étudier
à fond l’ensemble de ses dossiers.
La mairesse de Québec devait assister à la levée du drapeau gai à l’hôtel de ville de Québec une
semaine après son décès, au début des célébrations de la Fête Arc-en-Ciel, l’événement ayant été
annulé par respect pour la famille et les cérémonies à l’église. Une page de l’histoire du Québec
vient d’être tournée défi nitivement.
Par : Le Point Photo : Cyberpresse.ca
La “dame de fer” de Québec meurt à 70 ans!