La quatrième biotech mondiale vient d’obtenir l’autorisation de commercialiser l’Atripla en Eu- rope.
Un grand changement s’an- nonce dans la vie des mala- des européens du sida. La Commission européenne vient d’autoriser la commercialisa- tion de l’Atripla, traitement mis au point par la biotech améri- caine Gilead.
La grande nouveauté de l’Atri- pla, constitué de trois molé- cules, dont une appartenant à Bristol-Myers Squibb, réside dans le fait que le patient n’aura plus qu’un cachet à prendre par jour pour son traitement antiré- troviral. Une bonne nouvelle pour des malades obligés de prendre parfois jusqu’à 10 ca- chets par jour, multipliant ainsi les effets secondaires pas tou- jours faciles à vivre. Il y a cinq ans, c’était pire encore puisque les patients devaient avaler jusqu’à 25 pilules quotidienne- ment.
Paul Carter, président interna- tional commercial, est serein sur le succès de cette pilule en Europe après son lancement réussi aux États-Unis. « En un peu plus d’un an, l’Atripla est devenu le premier médicament prescrit pour les patients qui prennent un antirétroviral pour la première fois », explique-t- il. Certes, cela fait beaucoup d’ombre aux deux autres ré- troviraux déjà commercialisés par Gilead, mais le potentiel de l’Atripla semble énorme.
En quelques années, Gilead a su s’imposer. La biotech amé- ricaine a mis au point en 2004 le Tamiflu contre la grippe, trai- tement qu’il a dû céder au labo- ratoire Roche, faute de moyens pour le développer et le com- mercialiser seul.