Britney Spears est la star américaine de la chanson pop la plus populaire de l’histoire moderne et suscite la curiosité, parfois maladive, d’un public qui réclame des médias de tout savoir, de tout voir. Mais est-ce vraiment le cas? Est-ce que le public réclame vraiment aux médias d’aller si loin que la star en devienne perturbée?
Personne ne peut possiblement ne pas être au courant de ce qui se passe avec la vie privée et pu- blique de la chanteuse Britney Spears, qui n’en finit plus de chercher refuge dans les hôpitaux des États-Unis, parfois pour tenter de trouver une solution à ses problèmes personnels mais souvent, pour ne plus avoir à subir l’abus des paparazzis.
C’est que ces derniers, qui sont des requins de la photo et de l’invasion de la vie privée des per- sonnalités publiques, tirent l’essentiel de leurs revenus de la vente des photos qu’ils prennent et qui résultent de la chasse aux stars. Ces chasseurs d’images, qui parfois font un excellent travail dans l’actualité, semblent ne plus avoir de contrôle sur leurs actes et en viennent à photographier ou filmer chaque respiration ou chaque regard de personnalités qui ont certainement le droit à leur vie privée.
La poursuite incessante et harcelante des personnalités est un acte répréhensible au Québec et au Canada, le droit à la vie privée est enchassé dans la Charte québécoise des droits et libertés et le code criminel canadien prévoit aussi que la poursuite incessante des gens est une forme de harcèlement punissable de sanctions sévères. Quels sont toutefois les impacts psychologiques du comportement invasif et choquant même pour les journalistes ordinaires qui assistent impuissants à des cas d’abus tels qu’ils discréditent l’ensemble de la profession? Est-ce que les victimes de telles violations peuvent en venir à avoir des comportements comme ceux que démontre Britney Spears? Est-ce que la dépression et les troubles anxieux peuvent être causés par une “scrutinie” incessante? C’est ce que Le Point a voulu savoir en interrogeant des spécialistes du domaine psychologique.