54- Petit pianiste deviendra grand

Un jeune pianiste découvert en 1991 est en train de faire carrière internationale comme concertiste avec une oeuvre qu’il enregistrait avec le chef d’orchestre Roger-Luc Chayer, qui est maintenant éditeur du Point et auteur de ces lignes.
Didier Castell-Jacomin, qui n’avait que la jeune vingtaine en 1991, habitait et étudiait le piano à Nice, dans le sud de la France, au Conservatoire national de région de cette ville, sous l’habile direction de la pianiste G. Cziffra. Je l’ai connu alors que comme corniste au même conservatoire nous avions des amis communs dont Martine Gualla et nous nous croisions tout bonnement sans jamais vraiment penser à mettre nos efforts en commun, jus- qu’au moment où, me retrouvant à la tête de l’Orchestre des Solistes Méditerranéens, j’ai dû organiser deux con- certs d’amitié France-Canada devant comporter un programme léger et mettant en vedette des talents locaux. Quant aux musiciens de l’orchestre, ils venaient tous d’orchestres de la région comme l’Orchestre de l’Opéra de Nice, l’Orchestre Philharmonique de Nice, l’Orchestre régional de Cannes ou l’Orchestre de l’Opéra de Monte- Carlo et occupaient, pour la plupart, des postes de solistes d’où le nom de l’orchestre sous ma responsabilité.
Nous avions aussi un budget qui provenait en partie des autorités gouvernementales de la région du sud de la France, mais surtout, l’intérêt et l’amitié du maire de Nice, du Canadian Club de Monaco, de la Chambre de commerce France-Canada et de nombreux commerçants dont la directrice générale de l’hôtel nous fournis- sant l’hébergement, Lydie de l’Hôtel Le Scribe, toujours à Nice. Les autorités canadiennes étaient aussi très intéressées par un orchestre européen dirigé par un jeune chef québécois. Le maire de Montréal Jean Doré, le député André Boulerice, le délégué général du Québec à Paris, l’ambassadeur du Canada à Paris et le consul du Canada à Monaco s’étaient unis pour soutenir l’organisation de ces deux concerts.
C’est à ce moment que le jeune Jacomin est arrivé, tout bonnement lors d’une conversation, en me disant qu’il aimait beaucoup Mozart, qu’il aimerait offrir au public une première en présentant un concerto pour piano et orchestre et qu’il croyait que l’Orchestre des Solistes Méditerranéens serait un excellent tremplin pour lancer sa carrière. L’idée était bonne et tout le monde s’est retrouvé au travail. Deux concerts ont été offerts dans ce cadre spécial, avec des salles combles, une couverture média importante, la veuve de Gilles Villeneuve était présente au concert inaugural et le tout a été filmé et transcodé par Radio-Canada. Les principaux moments du concertsétant diffusés aujourd’hui sur Gay Globe TV au www.gayglobe.us, dans la section musique, sous la rubrique “Concert symphonique, Orchestre des Solistes Méditerranéens”.
Après avoir obtenu les récompenses finales au Conservatoire de Nice, Didier a fait la connaissance de Catherine Collard qui lui a enseigné pendant deux ans jusqu’à son entrée en 1989 à l’École Internationale de Piano dirigée par le maestro Fausto Zadra à Lausanne en Suisse. Zadra a radicalement changé la vision du piano de Didier et depuis, Didier Castell-Jacomin monte aux plus hauts échelons d’une carrière de soliste en mettant en valeur une sensibilité telle dans son interprétation que le public est conquis par la chaleur des prestations offertes par le pianiste, qui se fait toujours l’ambassadeur de la ville de Nice dans le monde. Ses services sont requis et il est invité dans les plus grandes capitales musicales du monde comme en Italie, aux Pays-Bas, à Monaco, en Norvège, en Angleterre, en Allemagne ou aux États-Unis. Il a donné des concerts dans les salles les plus presti- gieuses comme au Concertgebouw à Amsterdam, à la Philharmonique de Berlin, au Cooper Union Great Hall de New York et, mais non les moindres, au Carnegie Hall de New York et à la salle du Baden-Baden Philharmonie.
Didier Castell-Jacomin a enregistré et immortalisé quelques oeuvres symphoniques de Mozart et, à mon plus grand plaisir puisque j’ai été son premier chef et celui qui lui aura donné son premier concert symphonique, il a produit un CD sous l’étiquette Calliope, vendu sur Amazon, comportant… le concerto K. 414 de Mozart, exacte- ment celui qui a lancé sa carrière. Fierté de chef oblige, je voulais le partager avec les lecteurs. Ceux qui sou- haitent entendre Didier Castell-Jacomin peuvent aller consulter son site Web au http://www.myspace.com/di- diercastelljacominpiano ou aller le voir en personne lors de ses prochains passages au Carnegie Hall de New York à l’automne 2008, peut-être en ma compagnie qui sait? L’horaire des concerts est sur son site Internet.

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