68- Éclosion d’une ITS rare à Montréal : Le LGV

De nombreux médecins spécialisés en santé gaie de Montréal sonnent l’alarme devant le retour et la remontée d’une maladie rare sexuellement transmise principalement au sein de la communauté gaie, le Lymphogranulomatose.

En entrevue avec les médias, le Dr. Réjean Thomas, président de la clinique l’Actuel, spécialisée dans le traitement et le dépistage des maladies vénériennes déclarait qu’il devenait plus important que jamais d’avoir des relations sexuelles sécuritaires pour éviter cette maladie qui, si elle n’est pas traitée, peut causer des dommages graves et surtout, permettre l’entrée du virus du VIH plus facilement.

Depuis novembre 2009, trois cas ont été découverts dans la grande région de Montréal, ce qui peut a première vue ne pas être énorme mais quand on sait que dans l’année d’avant aucun cas n’avait été rapporté, cette augmentation est le signal qu’une épidémie est possible.

Toujours selon le Dr. Thomas, cette recrudescence démontre probablement que plus de personnes gaies ont des relations sexuelles non protégées et que le symptôme principal de ce relâchement est la prolifération du LGV. Le Dr. Thomas croit que le Gouvernement devrait réinvestir dans la préventions des maladies comme le VIH/SIDA, les jeunes de moins de 30 ans constituent 30% des nouveaux cas au Québec.

D’après le site Internet de la Clinique l’Actuel, au www.cliniquelactuel.com, La maladie de Nicolas-Favre, appelée également lymphogranulome vénérien, est une infection transmissible sexuellement (ITS). Il y a plusieurs souches différentes. Alors que la plupart des souches ne donnent qu’une infection superficielle de la peau, les souches L1-L3 sont capables de provoquer une infection généralisée et des ulcérations génitales.

Le LGV est concentré dans les régions tropicales et sub-tropicales du monde. Dans ces régions, le LGV est responsable de 2 à 10 % des ulcérations génitales. Au Canada, l’infection n’est que sporadique, après importation par des personnes à risque (touristes, immigrants, militaires, etc.).

L’infection se transmet par contacts sexuels avec une personne infectée et en phase contagieuse, par contact génital, oral ou anal et ce, même s’il n’y a pas pénétration. La période d’incubation (délai entre le contact et l’apparition des symptômes) est en moyenne de 10 à 14 jours, pouvant parfois aller jusqu’à 6 semaines.

Après l’incubation, apparaît un petit bouton non-douloureux qui évoluera en quelques jours vers un ulcère superficiel. En raison de sa guérison rapide (et même sans traitement) en quelques jours, cette lésion n’est remarquée que par une minorité des personnes.

2 à 4 semaines après commence le deuxième stade dans les ganglions dans l’aine. Les ganglions deviennent enflés et douloureux. Il y a souvent une rougeur à la surface de ces ganglions. À l’occasion, ces ganglions peuvent s’ouvrir à la surface de la peau et émettre un pus crémeux blanchâtre. Le deuxième stade peut être accompagné de symptômes généraux : fièvre, fatigue, maux de tête, vomissements et douleurs aux membres.

En l’absence de traitement, ces ulcérations produisent des cicatrices et occasionnent des obstructions des vaisseaux lymphatiques (les conduits qui transportent des liquides corporels). Cette complication peut provoquer un éléphantiasis (une enflure importante des parties génitales). Des symptômes généralisés sont souvent présents à ce troisième stade.

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