Attention à l’intolérance ailleurs

Le gouvernement fédéral canadien a averti les homosexuels mariés,
désireux dʼaller passer leur lune de miel à lʼétranger quʼils risquaient de
faire face à des situations dʼintolérance.
«Alors que nous saluons les nouvelles lois canadiennes permettant le
mariage entre personnes du même sexe, nous devons aussi reconnaître
que beaucoup de pays ne permettent pas de tels mariages», a déclaré le
ministre des Affaires étrangères canadien Pierre Pettigrew dans un com-
muniqué diffusé dimanche.
«Nous ne devons pas prendre pour un fait acquis que les droits reconnus
au Canada seront reconnus et acceptés partout dans le monde» a-t-il
ajouté.
Aucun incident spécifique nʼa motivé ce communiqué, a précisé un
porte-parole du ministère des Affaires étrangères à lʼAFP. Il a été suscité
selon lui par les interrogations dʼindividus partant à lʼétranger et se de-
mandant si les lois canadiennes allaient être respectées ailleurs.
Le Canada est le quatrième pays du monde à avoir légalisé le mariage
homosexuel après les Pays-Bas, la Belgique et lʼEspagne. La police répertorie les homosexuels
dans son système informatique

La police des Etats régionaux allemands de Bavière (sud), Thuringe
(est) et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest) a mis en place un
système informatique capable de répertorier les homosexuels im-
pliqués dans des délits ou des procédures judiciaires, rapporte Der
Spiegel.
La police utilise depuis quelque temps un programme où sont enre-
gistrées toutes les données sur les personnes concernées par des actes
délictueux, quʼelles en soient victimes, témoins ou responsables, selon
le Spiegel. Une classification dʼaprès le critère «homosexuel» est utilisée
comme moteur de recherche dans le système.
La responsable de la protection des données personnelles informatiques
en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Bettina Sokol, a qualifié cette prati-
que de «fortement douteuse».
Le député vert Volker Beck a écrit aux ministres de lʼIntérieur de ces
Etats régionaux que ces systèmes «ravivent des souvenirs noirs de
lʼancienne pratique policière des «listes roses»», selon Der Spiegel. Ces
listes servaient sous le nazisme à persécuter les homosexuels.
La fédération des policiers homosexuels estime pour sa part que cette
pratique est également en vigueur dans dʼautres Etats régionaux du pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

dix + onze =