Le gouvernement du Québec prépare une nouvelle stratégie dʼintégration des données sur la santé pour les Québécois. Est-ce que la nouvelle stratégie est sécuritaire pour tous?
Dorénavant, les Québécois seront reliés, sʼils le veulent, à un vaste réseau informatique qui intègrera les médecins, les hôpitaux, les pharmaciens et, règle générale, tous les services de santé offerts habituellement aux Québécois. On nous assure que lʼobjectif est de mieux gérer les services de santé en permettant à tous les professionnels de voir dʼun seul coup dʼoeil, lʼensemble du dossier-patient des personnes.
Dans les faits, rien nʼempêchera qui que ce soit dʼavoir un accès facile et complet à lʼensemble du dossier santé des Québécois, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, dʼoù la décision de rendre facultative lʼadhésion au nouveau programme. Avant lʼâge de la retraite, le dossier médical dʼune personne est un élément important de la vie privée qui est protégé actuellement par la loi et même un médecin qui désire avoir accès aux antécédents dʼun patient doit obtenir une autorisation écrite avant dʼavoir des renseignements.
Dans le nouveau système, nʼimporte quel fournisseur de services pourra, avec nʼimporte quel ordinateur, faire sortir et accéder à lʼensemble des antécédents médicaux dʼune personne et le nouveau système pourrait permettre le trafic dʼinformations,
comme on peut le voir régulièrement avec les dossiers de la Société de lʼAssurance Automobile du Québec. Même chose avec les dossiers des gens aux prises avec des procédures judiciaires. Nʼimporte quel avocat pourrait obtenir, grâce à ses contacts, des renseignements médicaux sur les gens alors que ces renseignements ne sont accessibles actuellement quʼavec la permission écrite dʼun juge, ce qui nʼest pas facile à obtenir.
Le nouveau système de fichier central pour la santé des Québécois pourrait sʼavérer être un désastre pour les personnes de moins de 65 ans alors que pour les personnes âgées, on pourrait mieux contrôler les erreurs médicales en évitant les prescriptions multiples. Sans système de sécurité par code dʼaccès auquel les professionnels nʼauraient accès quʼen présence des patients, le système risque dʼêtre un échec et causer bien plus de peur que de bien, cʼest à lʼÉtat de nous convaincre que le fichier sera sécuritaire!