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Le Burundi, en forme longue la République du Burundi, en kirundi Republika y’Uburundi, est un pays d’Afrique de l’Est sans accès à la mer, mais possédant un grand rivage sur le lac Tanganyika, situé dans la région des Grands Lacs et entouré par la République démocratique du Congo à l’ouest, le Rwanda au nord, et la Tanzanie à l’est et au sud. Sa capitale est Bujumbura.
Sommaire
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- 1Histoire du Burundi
- 2Politique du Burundi
- 3Subdivisions
- 4Géographie
- 5Économie
- 6Démographie
- 7Langues
- 8Culture
- 9Sport
- 10Tourisme
- 11Transports et loisirs
- 12Divers
- 13Codes
- 14Notes et références
- 15Annexes
Histoire du Burundi[modifier | modifier le code]
Les premières traces archéologiques d’un État burundais remontent au xvie siècle dans l’est de ses frontières actuelles.
À partir de 1903, le Burundi fait partie de l’Afrique orientale allemande. Après la Première Guerre mondiale, le pays tombe dans le giron de l’Empire colonial belge qui s’appuie sur l’aristocratie tutsi.
L’indépendance du pays est proclamée le , date alors choisie pour célébrer la fête nationale, et le roi Mwambutsa IV établit un régime de monarchie constitutionnellequi sera aboli en 1966.
Des heurts ont lieu entre Tutsis et Hutus dans les années 1960. En 1972, l’insurrection hutue est durement réprimée, les massacres atteignent plusieurs dizaines de milliers de victimes.
Les conflits latents entre Tutsis et Hutus se poursuivent dans les années 1970 et 1980 et débouchent sur la guerre civile burundaise en 1993. Au début, des milliers de civils tutsi sont massacrés par leurs voisins hutus. Puis l’armée réagit très violemment comme en 1972, et engage une répression très dure et massacre des Hutus. Au total 50 000 à 100 000 personnes (à majorité hutu) sont tuées,
Une nouvelle Constitution, de transition, est promulguée le 28 octobre 2001, établissant une alternance « ethnique » du pouvoir, la présidence et la vice-présidence changeant tous les 18 mois, alternant Tutsis et Hutus. L’accord d’Arusha entre en vigueur le 1ernovembre 2001 mettant un terme au conflit.
Le CNDD-FDD (hutu) parvient au pouvoir dans les années 2000. La crise de 2010 fait ressortir les tensions entre communautés faisant craindre de nouvelles violences.
Politique du Burundi[modifier | modifier le code]
Le Burundi est une république multi-partite à régime présidentiel où le Président occupe les charges de chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que les deux chambres du Parlement (Sénat et Assemblée nationale) partagent le pouvoir législatif avec le gouvernement.
L’Assemblée nationale compte 121 sièges répartis en 17 circonscriptions. Parmi les députés, 100 sont élus au suffrage universel direct. Ils doivent provenir à 60% du groupe hutu et à 40% du groupe tutsi et compter au moins 30% de femmes. Si ces quotas ne sont pas atteints, autant de députés supplémentaires qu’il est nécessaire pour les remplir sont cooptés. Trois sièges supplémentaires sont également réservés à des députés twa à coopter2.
Le Sénat est composé de deux membres par province, un hutu et un tutsi, élus par les conseils communaux, de trois personnes issus de l’ethnie twa et des anciens chefs de l’État. Il doit en outre comporter au moins 30% de femmes. Le cas échéant, il peut être recouru à la cooptation pour atteindre les quotas3.
Le Burundi est membre de l’Organisation internationale de la francophonie4 de même que de l’Assemblée parlementaire de la francophonie.
Subdivisions[modifier | modifier le code]
Le Burundi est divisé en 18 provinces, 117 communes et 2 638 collines. La capitale, Bujumbura, est également la ville la plus peuplée. Les autres villes importantes sont Gitega, Muyinga, Ngozi et Ruyigi.
Liste des provinces :
- Province de Bubanza
- Province de Bujumbura Mairie
- Province de Bujumbura Rural
- Province de Bururi
- Province de Cankuzo
- Province de Cibitoke
- Province de Gitega
- Province de Karuzi
- Province de Kayanza
- Province de Kirundo
- Province de Makamba
- Province de Muramvya
- Province de Muyinga
- Province de Mwaro
- Province de Ngozi
- Province de Rumonge
- Province de Rutana
- Province de Ruyigi
Géographie[modifier | modifier le code]
Situé sur un plateau au cœur de l’Afrique, le Burundi jouit d’un climat équatorial tempéré par l’altitude (1 700 mètres en moyenne au centre, plus bas en périphérie). Le mont Heha, au sud-est de Bujumbura, culmine à 2 670 mètres. Une bande de terre longeant le fleuve Ruzizi, au nord du lac Tanganyika, est la seule région dont l’altitude est inférieure à 1 000 mètres. Cette région fait partie du Rift Albertine, extrême ouest de la Vallée du grand rift.
Voir aussi : Villes du Burundi
Économie[modifier | modifier le code]
L’économie du Burundi est principalement rurale et repose sur l’agriculture et l’élevage. La production agricole se répartit entre les produits destinés à l’exportation, comme le café, le thé et le coton, et les cultures vivrières. La filière du café représente la première ressource du pays (80 % des exportations). Le Burundi est également le huitième au palmarès des producteurs africains de thé au début de la décennie 2010, dominé par le Kenya.
La population dépend à plus de 90 % de cette agriculture, qui représente plus de 50 % du PIB (800 millions US$ en 1999). L’industrie comptait pour 18 % du PNB en 1999, et les services 32 %.
La population active a été multipliée par deux entre 1990 et 1999, passant de 2 millions de personnes à 4 millions ; un actif sur deux est une femme. Le travail des enfants est régulièrement dénoncé comme étant courant au Burundi5.
Depuis peu, les Burundais misent sur le tourisme mais n’accueillent, en 2012, que 3 000 visiteurs par an6.
Le Burundi est signataire du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.
Démographie[modifier | modifier le code]
En 2016, la population du Burundi est estimée à 11,1 millions d’habitants7, et la population est en très forte croissance (3,26%). En 2008, il y avait un million d’habitants dans la capitale, Bujumbura. L’âge médian est de 16,9 ans et la proportion des moins de 15 ans correspond à 46 % de la population totale du pays8.
Religion[modifier | modifier le code]
Religion | Pourcentage | Population |
---|---|---|
Catholique | 61,36 % | 4 941 833 |
Protestante | 21,38 % | 1 722 039 |
Autres religions | 6,14 % | 494 533 |
Inconnue | 6,10 % | 491 098 |
Musulmane | 2,49 % | 200 509 |
Adventiste | 2,30 % | 185 361 |
Témoins de Jéhovah | 0,32 % | 25 454 |
Traditionnelles | 0,03 % | 2 747 |
Total | 100,00 % | 8 053 574 |
Réfugiés au Burundi[modifier | modifier le code]
Le Burundi a abrité près de 32 000 réfugiés et demandeurs d’asile en 2007 et la plupart provenaient de la République démocratique du Congo et les autres du Rwanda10. Au cours de cette même année, près de 18 900 réfugiés et demandeurs d’asile vivaient dans quatre camps dirigés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et les autres vivaient dans des lieux prédéterminés et dans des régions urbaines10. Tel que décrit dans le World Refugee Survey 2008 du Comité américain pour les réfugiés et les immigrants11, les réfugiés devaient obtenir des permissions et certains documents lors de leurs déplacements à l’extérieur des camps qui ont limité leur capacité à travailler.
Langues[modifier | modifier le code]
Les langues officielles du Burundi sont le kirundi et le français. En août 2014, l’Assemblée nationale vote une loi faisant de l’anglais une troisième langue officielle, cette loi n’a pas encore été promulguée12. Toutes deux langues d’enseignement, auxquelles s’ajoute le kiswahilibien qu’il ne soit pas une langue officielle du pays13. Le français reste toutefois une langue de l’élite, parlée par moins de dix pour cent de la population. Quant au swahili, la langue bantoue régionale, il est avant tout parlé par les commerçants et reste circonscrit essentiellement aux zones urbaines.
Culture[modifier | modifier le code]
Au Burundi la culture est fondée sur les traditions locales et influencée par les pays voisins. Toutefois, l’importance de la culture a été entravée par de nombreux troubles civils. L’agriculture étant la principale industrie au Burundi, un repas burundais typique se compose de patates douces, maïs et haricots. En raison de son coût, on ne mange de la viande que quelquefois par mois. Lorsque les Burundais se retrouvent lors de grandes fêtes, ils boivent de l’impeke, une bière de sorgho, servie dans un pot unique. Chaque personne y trempe sa paille en symbole d’unité. Plus quotidiennement, les Burundais sont de très gros consommateurs de bière de banane, qui revêt une incalculable quantité de noms kirundi en fonction de sa préparation et de son temps de fermentation. La bière la plus consommée reste l’urwarwa.
Au Burundi, le taux d’alphabétisation est en hausse depuis la loi de 2005 sur la gratuité de l’éducation primaire. Cela étant, le grand nombre d’élèves amenés sur les bancs de l’école a largement surpassé la capacité d’accueil des écoles, les infrastructures et le nombre des professeurs. Par ailleurs, seuls dix pour cent de garçons burundais ont droit à un enseignement secondaire. La tradition orale est forte et relaie histoire et leçons de vie grâce aux contes, à la poésie et au chant. L’Imigani, l’indirimbo, l’amazina et l’ivyivugo sont quelques-uns des genres littéraires existant au Burundi.
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
5 février | Unité nationale | Ubumwé bw’Ábarŭndi | |
1er mai | Fête du Travail | Umŭsi mukúru w’Ábakózi | |
1er juillet | Fête de l’Indépendance | Ukwĭkūkira kw’Úburŭndi | |
15 août | Assomption | Iyúrizwa ryā Bikíra-Maríya mw’ījuru | |
13 octobre | Commémoration de l’assassinat du Prince Louis Rwāgasóre, héros de l’indépendance | Igāndagurwa ry’Íncŭngu y’Úkwĭkūkira, Nyeníngoma Umugánwa Ludovíko Rwāgasóre | |
21 octobre | Commémoration de l’assassinat du Président Melchior Ndadáye, héros de la démocratie | Igāndagurwa ry’Íncŭngu y’Íntwârorúsăngi, Nyenícûbahiro Melchiôro Ndadáye | |
1er novembre | Toussaint | Abatagatífu böse |
Bien que le Burundi soit un pays très largement chrétien, certaines fêtes religieuses musulmanes ont été intégrées dans le calendrier des jours chômés, tel l’Aïd el-Fitr, qui célèbre la fin du Ramadan.
Artisanat[modifier | modifier le code]
L’artisanat est une importante forme d’art au Burundi. La vannerie est très populaire ainsi que les masques, boucliers et les statues en bois faites par les artisans locaux. Les Batwas, une ethnie pygmée qui représente à peine 1 % de la population, se sont quant à eux spécialisés dans la fabrication de poteries. L’artisanat du Burundi, pourtant très riche, fin et dont certaines formes sont tout à fait inédites, a beaucoup souffert de la guerre civile. Cependant, depuis la fin des années 2000, un renouveau très net se fait sentir.
Ce renouveau s’appuie en partie sur le développement des arts plastiques proprement dits, auxquels les Burundais n’ont commencé à s’intéresser qu’assez récemment. On trouvera ainsi à Bujumbura et à Gitega des artistes capables de sculpter des scènes de village sur des bas-reliefs en bois et quelques peintres de paysages.
Tambourinaires du Burundi[modifier | modifier le code]
[afficher]Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2012).
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Le tambour est une partie importante de l’héritage culturel burundais. Le Royal-Tambours du Burundi, qui s’est produit plus de quarante ans à travers le monde entier, est connu pour ses tambours traditionnels comme les Amashāko, les Ibishikiso, l’Inkiránya et Kirotsa, le petit tambour. La troupe se produit toujours, sur l’ancien site royal de Gishōra, situé à quelques kilomètres (10 km précisément)au nord de Gitéga, la seconde ville en importance au Burundi. La danse accompagne souvent les performances du tambour, musique populaire des célébrations et réunions de famille. Les Abatīmbo, dont on joue lors des cérémonies officielles et des rituels, et le rythme rapide de l’Abanyagasīmbo sont des danses burundaises. À noter également l’Umwĭrōnge(la flûte), l’Ikēmbe, l’Indonōngo, l’Umudúri, l‘Inānga (la cithare), l’Indingiti (Iningiti), les Inzogera, l’Inzamba, l’Urutaro et l’Inyagára. (Cf. Habarugira, Révérien, Ibicúrarāngisho nângamuzíki vy’íkirŭndi, Les Presses Lavigéries, Bujumbura, 2000)
Tambours de Gitega
La réputation des tambourinaires a dépassé les limites du Burundi pour devenir internationale. En Afrique, ils symbolisent même la bonne orchestration du tambour.
Leur art est sacré. Il est aussi profane. C’est un lien mystique entre un pays, un peuple et un instrument. « Ingoma », c’est à la fois le tambour, le départ ( » Inkóko ni yó ngoma » : On part au chant du coq), le royaume et l’époque.
Lors du spectacle, les Tambourinaires du Burundi ou les Ritualistes Batimbo forment généralement un groupe d’une vingtaine de personnes.
Ils entrent en scène leur tambour sur la tête. Ils chantent en même temps qu’ils dansent. Disposés en arc de cercle autour du tambour central, l’Inkiránya, ils attendent son signal. Alors, groupés en deux groupes, les AbanyaMashāko et les AbanyaBishikizo battent leur rythme en harmonie. Le Tambourinaire soliste, celui qui bat l’Inkiránya ou le tambour central, exécute une danse où se mêlent fantaisie et gravité. Danse guerrière, sa gestuelle est significative. Le soliste par moments mime le geste de se trancher la gorge. Cela traduit son attachement à son pays : « Que je meure si je trahis le Tambour! » Tous les Ritualistes Batimbo le suivent, parce qu’il est considéré comme leur roi et eux ses sujets.
Les tambourinaires ou le Ritualistes Batimbo du Burundi manient aussi l’humour, la satire et l’élégance. Le danseur soliste se transforme en un gentil clown marchant sur les mains, empruntant une démarche caricaturale et faisant des clins d’œil au public. Les Tambourinaires ou les Ritualistes Batimbo du Burundi occupent Ikiránya ou jouent pour le public à tour de rôle. Ils peuvent jouer seul, à deux, à trois voire à quatre. Ils sont de véritables athlètes qui courent, sautent, se tordent le cou et/ou les hanches, font des enjambements, etc. Les Tambourinaires sautent, chantent, marchent autour des Tambours qu’ils battent tout en suivant la cadence qu’exige la danse de l’artiste qui danse devant eux, leur roi. Au fond, il s’appelle le roi, car, outre que ses sujets battent les Tambours en répondant à son invitation, celui-ci peut arrêter la danse s’il est certain que c’est ce qui est nécessaire.
Danses traditionnelles[modifier | modifier le code]
Chaque danse féminine (urwedengwe, ihunja, umutsibo, amarwandama, etc.) ou masculine (ingoma, agasimbo, ou danse acrobatique du Buragane, intore ou danse-parade des guerriers, umuyebe, etc.) a une signification qui lui est propre et qui correspond à un événement précis ou à une profession bien déterminée. Le chant, le rythme, l’expression corporelle, les mimes sont autant de signes distincts adaptés à chaque circonstance et recherchés pour toucher à la fois le sens esthétique et l’esprit. Les femmes montrent des évolutions chorégraphiques dans lesquelles l’élégance et la souplesse des inyambo (c’est-à-dire les vaches aux longues cornes, bêtes quasi sacrées dans le Burundi traditionnel) rivalisent avec les trépidations du train-train de la vie rurale que mènent les Barundi.
Monuments[modifier | modifier le code]
À Bujumbura, sur le Belvédère surplombant la ville, se trouve le mausolée Prince Louis Rwagasore, fondateur du parti Uprona et héros de l’indépendance du Burundi.
À 10 km de Bujumbura vers le sud, une pierre a été dressée pour commémorer la rencontre des explorateurs Stanley et Livingstone.
À 114 km de la capitale, sur la route Bujumbura-Ijenda-Matana, à Rutovu, est érigée une pyramide sur la source la plus méridionale du Nil à plus de 2 000 m d’altitude.
En dehors de Bujumbura, parmi les sites naturels, on peut citer la faille de Nyakazu, les chutes de Karera, les points de vue sur le lac Tanganika à Vyanda ou à Kabonambo, les lacs de la province de Kirundo, les plantations de thé à Teza ou à Rwegura . Le Burundi possède aussi plusieurs sources d’eau chaude, encore peu aménagées.
Musées[modifier | modifier le code]
Situé dans la deuxième ville du pays, Gitega, le Musée National conserve depuis 1955 une collection ethnographique constituée d’objets liés à la royauté et à la cour tels qu’ils subsistaient dans la première moitié de xxe siècle, une collection archéologique ainsi que des photos historiques.
On y trouve d’anciennes photos des rois, princes et reines du siècle dernier. Elles sont entourées d’une multitude d’objets ayant appartenu aux hommes et aux femmes de ce pays : parures, bijoux, paniers de toutes les régions, pots en terre pour une infinité d’usages, calebasses pour puiser ou pour barrater, lances pour la guerre et la chasse, instruments de forge et de sculpture, enfin les premières pièces de monnaie datant des diverses colonisations.
À Gishora (en), le site royal abrite aussi la reconstitution grandeur nature d’une habitation de type royal. On visite toutes les cours attenantes à la maison principale puis la hutte ronde couverte d’un toit en dôme tressé et recouverte d’une épaisse couche de chaume.
À Bujumbura, le musée vivant, tout près du lac, possède une volière où vivent quelques espèces d’oiseaux du Burundi et un centre de recherches herpéthologiques qui expose dans ses grandes fosses et vitrines beaucoup d’espèces de reptiles, notamment les crocodiles du lac Tanganyika. Depuis 2011, un vrai centre culturel s’est développé autour de ce musée, avec un amphithéâtre extérieur pour accueillir des représentations, ainsi que des boutiques d’artisanat local.
Théâtre[modifier | modifier le code]
Le théâtre s’est récemment développé au Burundi, grâce notamment à deux compagnies : la troupe Pili-Pili du Français Patrice Faye et la troupe Lampyre de Freddy Sabimbona. Ces deux troupes se produisent régulièrement dans les enceintes de l’Institut français du Burundi (ex-Centre Culturel Français ou CCF).
Cinéma[modifier | modifier le code]
Le premier long métrage burundais est Gito, l’ingrat de Léonce Ngabo, qui sort en 1992. Le personnage principal, Gito, est un homme qui a réussi à aller faire des études en France ; très fier de sa réussite et très imbu de lui-même, il retourne au Burundi empli de mépris pour son pays natal, avec la certitude que son parcours lui permettra de tout obtenir facilement, que ce soit en affaires ou auprès des femmes. En 2012 sort un deuxième long métrage, Les Pieds et les Mains (Amaguru n’amaboko) de Roland Rugero, qui raconte les débuts d’un jeune joueur de football prometteur dont l’oncle tente de détourner la bourse de soutien au profit de la corruption14.
En 2009 est créé le Festival international du Cinéma et de l’Audiovisuel du Burundi (FESTICAB), qui vise à promouvoir et à récompenser les films, cinéastes et acteurs burundais15. Lors de sa première édition, le festival ne met en compétition que trois films d’auteurs, mais présente déjà une vingtaine de films tout genres et formats confondus lors de sa troisième édition en 201116.
Sport[modifier | modifier le code]
Aux Jeux olympiques, le Burundi a remporté une médaille d’or grâce à Vénuste Niyongabo en 1996 à Atlanta sur 5 000 mètres, ainsi qu’une médaille d’argent aux Jeux de Rio en 2016 gagnée par Francine Niyonsaba sur 800 mètres.
Tourisme[modifier | modifier le code]
Parc national de la Kibira[modifier | modifier le code]
Perché sur la crête Congo-Nil avec 40 000 hectares de forêt préservée, ce parc est la plus grande région naturelle encore intacte au Burundi. D’une grande richesse végétale, le parc abrite plusieurs familles de chimpanzés, de babouins, cercopithèques et colobes noirs. Les 180 km de pistes permettent la surveillance motorisée du massif forestier et l’accès facile aux touristes.
À l’intérieur du massif se trouve également une source d’eau thermale. L’accès au parc se fait à travers les immenses plantations de thé de Teza et Rwegura.
Le Parc national de la Ruvubu[modifier | modifier le code]
Le Parc national de la Ruvubu, situé de part et d’autre de la rivière Ruvubu, encadré de hauts massifs montagneux, a été libéré de tous ses habitants et rendu à la vie sauvage. Le réseau de pistes de 100 km environ permet d’atteindre de nombreux observatoires.
Réserve gérée de la Rusizi[modifier | modifier le code]
La réserve gérée de la Rusizi est proche de la capitale Bujumbura. Le delta de la Rusizi (sur 500 ha) est constitué d’une végétation de Phragmites mauritanus, il est parcouru par quelques familles d’antilopes et par des hippopotames en quête de pâturage.
La palmeraie de la Rusizi, sur la route de Cibitoke, à 10 km de Bujumbura), possède une végétation acclimatée à une faible pluviosité (des épineux et des euphorbes) et de palmiers Hyphane bengalensis var ventricosa. Au sein de la réserve se trouvent des étangs naturels formés par d’anciens méandres de la Rusizi où des centaines d’oiseaux viennent se nourrir de poissons.
Réserve naturelle de Bururi[modifier | modifier le code]
La réserve naturelle de Bururi couvre une superficie de 3 300 ha. C’est une forêt humide d’altitude, où ont été identifiés 117 espèces d’oiseaux et 25 espèces de mammifères.
Située à seulement 33 km de Rumonge par une route allant des bords du lac jusqu’à la réserve.
Les réserves naturelles forestières de Rumonge, Kigwena et Mugara sont en cours d’aménagement pour permettre aux chimpanzés et aux cercopithèques d’y trouver assez de nourriture pour s’installer et se reproduire. Il existe une chute d’eau thermale, située dans la réserve de Mugara. Les plages du Tanganyika, toutes proches, sont propices à la baignade.
Réserve naturelle gérée du lac Rwihinda[modifier | modifier le code]
La réserve naturelle gérée du lac Rwihinda est un sanctuaire pour les oiseaux aquatiques migrateurs qui viennent s’y reproduire. Tous les oiseaux désormais protégés grâce à un effort d’aménagement des bords du lac, nichent maintenant de plus en plus nombreux sur les îlot verdoyants et les marécages tout proches. Grâce à des barques mises à la disposition des visiteurs, il est possible d’approcher, sans les effrayer, de la plus grande variété d’oiseaux possible.
Faille de Nyakazu et chutes de la Karera[modifier | modifier le code]
Sur le massif de Nkoma situé dans la province de Rutana au sud-est du Burundi, se distinguent deux sites naturels : les chutes de Karera la faille de Nyakazu.
Au sud-est du Burundi, dans la province de Rutana, commune de Mpinga-Kayove, sur la colline de Shanga, se trouvent les chutes de Karera. Ces chutes sont orientées du nord au sud et s’étendent sur 142 ha. Elles sont subdivisées en six branches et réparties sur trois paliers.
Sur un premier niveau, se trouve une chute principale subdivisée en deux branches parallèles d’une longueur estimée à 80 m environ qui se déverse sur un bassin. Cette chute comprend plusieurs cascades de tailles différentes entrecoupées de deux plates-formes. À l’ouest de cette chute principale se trouve une autre cascade moins importante de 50 m environ. Les eaux de ces deux chutes convergent sur un deuxième palier pour former la troisième cascade qui se déverse sur la vallée. Ces eaux coulent à travers une galerie forestière entourée d’une savane à Parinari curatellifolia et Pericopsis angolensis et de grands arbres tels que le Newtonia buchananii. C’est à partir de 1980 que les chutes de Karera ont été instituées en aire protégée.
La faille de Nyakazu s’ouvre sur la dépression du Kumoso. C’est une entaille dans le massif de Nkoma qui surplombe la plaine et se prolonge à la frontière avec la Tanzanie. Cette faille est d’origine tectonique récente et s’étend sur 600 ha. On y trouve des vestiges historiques d’un fort allemand.
On observe également une chute saisonnière d’une hauteur de plus de 100 m qui se déverse sur une vallée couverte d’une forêt constituée de différentes espèces notamment Entandrophragma excelsum. Autour de la faille, il existe une forêt claire à Brachystegia. C’est une zone de conservation des arbres de haute altitude qui jouit d’un microclimat particulier.
Les espèces de faune ne sont pas toutes inventoriées.
Pierre de Stanley-Livingstone[modifier | modifier le code]
Une pierre fut érigée à une dizaine de kilomètres au sud du site de la future Bujumbura (qui n’allait naître que quelques décennies plus tard sous le nom de Usumbura) pour immortaliser la rencontre du 25 novembre 1871 à Mugere, entre le savant Livingstone et le jeune reporter Stanley, parti à sa recherche.
Le lac Tanganyika[modifier | modifier le code]
Le lac Tanganyika, ou Tanganika est l’un des Grands Lacs d’Afrique, deuxième lac africain par la surface après le lac Victoria, le deuxième au monde par le volume et la profondeur après le lac Baïkal. Il est le plus poissonneux du monde. Ses eaux rejoignent le bassin du Congo puis l’océan Atlantique. On estime que sa formation remonte à environ 20 millions d’années (Miocène).
Son nom, Etanga’ya’nia en bembé (ou kibembe), signifie « lieu de mélange ». Richard Francis Burton et John Hanning Speke furent les premiers Européens à l’apercevoir et décidèrent de conserver son nom d’origine, contrairement à l’usage en vigueur à l’époque. Burton s’attribua seul la paternité de la découverte, ce qui brouilla les deux hommes à vie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Le lac Tanganyika couvre une superficie de 32 900 km2 (approximativement la même superficie que la Belgique) et s’étire sur 677 km le long de la frontière de la Tanzanie (à l’est) et de la République démocratique du Congo (à l’ouest) ; son extrémité nord sépare ces deux pays du Burundi, son extrémité sud les sépare de la Zambie. On retrouve à l’ouest (du côté congolais), les monts Mitumba.
Il est situé sur la branche occidentale de la vallée du Grand Rift. Sa température de surface est de 25 °C en moyenne pour un pH avoisinant 8,4. La profondeur ainsi que la localisation tropicale du lac empêchent le renouvellement total des masses d’eau et la plus grande partie des eaux profondes sont des eaux fossiles et anoxiques.
Le lac Tanganyika fait maintenant partie du bassin hydraulique du fleuve Congo. Il s’y déverse par son émissaire, la Lukuga. Jusqu’en 1878, cette rivière se jetait dans le lac, mais des mouvements tectoniques, et surtout la montée du niveau de l’eau, en ont inversé le sens vers le Congo.
Le bassin drainant du lac Tanganyika couvre une superficie de 250 000 km2. Les principales rivières qui l’alimentent sont la Malagarazi, la Rusizi, la Ifume, la Lufubu et la Lunangwa qui y déversent 24 km d’eau par an ; les pluies, quant à elles, en apportent 41 km par année. La Malagarazi est plus ancienne que le lac lui-même et se trouvait auparavant dans le prolongement du Congo.
Faune et flore[modifier | modifier le code]
Le lac Tanganyika abrite au moins 250 espèces de poissons cichlidés (Neolamprologus, Paleolamprologus, Altolamprologus, Xenotilapia, Julidochromis, Telmatochromis, Tropheus, Petrochromis) et 150 espèces de non-cichildés (Stolothrissa, Limnothrissa), dont la plupart vivent le long de la côte jusqu’à environ 180 mètres de profondeur. La plus grande part de la biomasse se situe dans la zone pélagique et est dominée par six espèces : deux espèces de sardines du Tanganyika et quatre espèces de lates. La quasi-totalité des espèces de cichlidés sont endémiques et plusieurs sont appréciées comme poissons d’aquarium.
Le Cobra d’eau (Boulengerina annulata stormsi, espèce endémique) est un reptile adapté à la vie sub-aquatique, comme les serpents marins des récifs coralliens. La partie terminale du corps est comprimée latéralement afin de faciliter la nage. Jeune, il se nourrit volontiers de Neolamprologusvivant dans les coquilles de Neothauma tanganicense (escargots endémiques du lac Tanganyika) ; adulte, il n’hésite pas à s’attaquer à des proies beaucoup plus imposantes.
Transports et loisirs[modifier | modifier le code]
Transports[modifier | modifier le code]
En avion[modifier | modifier le code]
Situé à 10 km du centre-ville, l’aéroport international de Bujumbura est desservi par 8 compagnies aériennes:
- Ethiopian Airlines depuis l’Europe, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Nord (Washington DC et Toronto Pearson) via Addis-Abeba.
- Air Burundi depuis la région des grands-lacs (Entebbe, Kilimanjaro et Kigali).
- Kenya Airways depuis l’Europe, l’Asie et l’Afrique via Nairobi.
- Interlink Airlines depuis Jeddah, Le Cap et le Parc national Kruger via Johannesburg.
- Rwandair Express depuis le Rwanda (Cyangugu), le Kenya (Nairobi), l’Ouganda (Entebbe), la Tanzanie (Kilimanjaro, Dar es Salaam), Zambie(Lusaka)et l’Afrique du Sud (Johannesbourg) via Kigali.
- Brussels Airlines depuis l’Afrique, l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Nord et l’Amérique latine via Bruxelles
- Fly540 depuis Nairobi et Mwanza
- TMK aviation depuis Bukavu
Divers[modifier | modifier le code]

L’école Carolus-Magnus-Schule au Burundi. L’école bénéficie du fonds de la campagne Ta journée pour l’Afriquede l’organisation humanitaire allemande Aktion Tagwerk17.
- Frontières terrestres : 974 km (Tanzanie 451 km ; Rwanda 290 km ; République démocratique du Congo 233 km)
- Littoral : 0 km
- Extrémités d’altitude : +772 m à +2 670 m
- Taux d’alphabétisation (2015) : 85.6 %
- Indépendance : (ancien protectorat belge ; accordée par l’ONU)
- Lignes de téléphone : 35 000 (2006)
- Téléphones portables : 250 000 (2007)
- Utilisateurs d’Internet : 60 000 (2006)
- Nombre de fournisseurs d’accès Internet : 5 (2008)
- Routes : 12 322 km (dont 1 286 km goudronnés) (2004)
- Voies ferrées : 0 km
- Voies navigables : 0 km
- Nombre d’aéroports : 7 (dont 1 avec des pistes goudronnées) (2013)
Codes[modifier | modifier le code]
Le Burundi a pour codes :
- BDI, selon la norme ISO 3166-1 code alpha-3 (liste des codes pays) ;
- BDI, selon la liste des codes pays du CIO ;
- BDI, selon la liste des codes pays utilisés par l’OTAN, code alpha-3 ;
- BI, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- BU, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- BY, selon la liste des codes pays utilisés par l’OTAN, code alpha-2.