DÉNONCER LES IDÉES DÉPASSÉES

Par: Jennifer Maccarone, députée de Westmount–Saint-Louis / Porte-parole de l’opposition officielle pour la communauté 2SLGBTQIA+ 

Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie :

Depuis 2022, je suis la fière porte-parole du Parti libéral du Québec pour la communauté 2SLGBTQIA+. Dans les faits, dans ma vie personnelle, je suis la porteuse de cette voix depuis bien plus longtemps. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai pris la défense de notre communauté et pourfendu avec vigueur toute forme de discrimination, de violence et d’intimidation face à la différence, bref, les idées dépassées.

Chaque année, le 17 mai, depuis 2003, année de la création de la Journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie, une initiative toute québécoise de la Fondation Émergence, nous prenons le temps d’évaluer où nous en sommes dans cette lutte. Bien que nous ayons fait beaucoup de chemin, force est de constater qu’il y a aussi, malheureusement, du recul. 

En effet, nos plus grandes avancées n’ont pu empêcher des reculs sporadiques et trop souvent violents. Nous avons la responsabilité de dénoncer l’augmentation des crimes haineux et des attaques personnelles basées sur des préjugés, notamment sur les réseaux sociaux. Chaque Québécoise et chaque Québécois a le droit de vivre sans peur, en dignité et avec du respect.

Cette indifférence se manifeste aussi dans les actions des gouvernements, comme le sous-financement des organismes 2SLGBTQIA+, et plus récemment, les délais interminables pour avoir la bonne mention de genre sur son permis de conduire, une demande pourtant minimale. 

En tant que politicienne, ma lutte pour l’inclusion des minorités sexuelles passe aussi par ma demande de créer un vrai ministère pour la communauté 2SLGBTQIA+. 

Le retrait de cette responsabilité qui relevait du ministre de la Justice est un recul que l’on doit corriger rapidement. Enfin, cette journée du 17 mai nous invite à réaliser que les LGBTQphobies sont des peurs irrationnelles et adressées à des personnes inoffensives, car une phobie, c’est une peur excessive de quelque chose qui ne présente aucun danger. 

C’est une journée synonyme de sensibilisation, de solidarité et d’espoir, mais la lutte doit se poursuivre tous les jours de l’année.

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