Depuis plusieurs années, le nombre annuel de cas déclarés de syphilis en
phase contagieuse (syphilis primaire, secondaire ou latente de moins d’un
an) diminuait progressivement à Montréal jusqu’à atteindre un seul cas
en 1998. Cependant, à partir de septembre 2000, on a observé une brus-
que augmentation de cas. Mise à part une accalmie d’une dizaine de mois
(entre le début d’août 2001 et la mi-avril 2002), l’épidémie a présenté un
rythme de croissance rapide et soutenu, le nombre de cas déclarés triplant
chaque année (12 cas en 2001, 36 cas en 2002 et 115 en 2003).
En 2003, le taux d’incidence de cas déclarés de syphilis en phase con-
tagieuse (SPC) a atteint 6,3/100 000 parmi la population générale de
Montréal et 260,9/100 000 parmi la population gaie et bisexuelle de
Montréal. Depuis le début de l’épidémie (septembre 2000) jusqu’au
31 décembre 2003, on dénombre un total de 168 cas (38 de syphilis pri-
maire, 97 de syphilis secondaire et 33 de syphilis latente de moins d’un
an). Parmi ces 168 cas, 165 sont survenus chez des hommes et 3 chez
des femmes. Parmi les cas masculins, la très grande majorité (152/164,
soit 92,7%) étaient des hommes ayant des relations sexuelles avec des
hommes (HARSAH).
En contraste avec les données de 2002, on observe en 2003 chez les
HARSAH : une diminution de la proportion ayant eu des relations
sexuelles avec un partenaire de l’extérieur du Québec (d’au moins 26,4%
à au moins 14,4%), ce qui suggère que la transmission locale prendrait
plus d’importance, une diminution de la proportion ayant consommé des
drogues illicites (de 17,8 à 8,6%), une légère augmentation de la propor-
tion des moins de 30 ans (de 5,5 à 8,5 %), et la survenue de cas chez des
hommes d’orientation bisexuelle (5 cas, soit 4,8% des cas concernant des
HARSAH en 2003). Au Québec.
Depuis le début de l’épidémie (septembre 2000) jusqu’au 31 décembre
2003, un total de 221 cas de SPC ont été signalés au Québec dont 53
(24,0%) l’ont été en dehors de la région de Montréal. Ces 53 cas dé-
clarés en dehors de Montréal sont survenus dans un total de 11 régions
différentes, dont 18 cas (34,0%) en Montérégie, 11 cas (20,8%) dans
l’Outaouais, 8 cas (15,1%) en Mauricie-Centre du Québec, 5 cas (9,4%)
en Estrie et 3 cas (5,7%) à Québec. Comme dans la région de Montréal,
on constate que le nombre de cas triple annuellement.
Le rythme de propagation de la Syphilis ne fléchit pas !
Par: Direction de la Santé Publique – RRSSSM
En contraste avec les données de 2002, on observe en 2003 chez les
HARSAH : une diminution de la proportion ayant eu des relations
sexuelles avec un partenaire de l’extérieur du Québec (d’au moins 26,4%
à au moins 14,4%), ce qui suggère que la transmission locale prendrait
plus d’importance, une diminution de la proportion ayant consommé des
drogues illicites (de 17,8 à 8,6%), une légère augmentation de la propor-
tion des moins de 30 ans (de 5,5 à 8,5 %), et la survenue de cas chez des
hommes d’orientation bisexuelle (5 cas, soit 4,8% des cas concernant
des HARSAH en 2003). Au Québec. Depuis le début de l’épidémie
(septembre 2000) jusqu’au 31 décembre 2003, un total de 221 cas de
SPC ont été signalés au Québec dont 53 (24,0%) l’ont été en dehors de
la région de Montréal. Ces 53 cas déclarés en dehors de Montréal sont
survenus dans un total de 11 régions différentes, dont 18 cas (34,0%) en
Montérégie, 11 cas (20,8%) dans l’Outaouais, 8 cas (15,1%) en Mauri-
cie-Centre du Québec, 5 cas (9,4%) en Estrie et 3 cas (5,7%) à Québec.
Comme dans la région de Montréal, on constate que le nombre de cas
triple annuellement.
Syphilis congénitale – Depuis le début de l’épidémie, aucun cas de sy-
philis congénitale n’a été déclaré au Québec. Cependant un total de 6 cas
de syphilis en phase contagieuse ont été déclarés chez des femmes (dont
5 dans la seule année 2003); toutes ces femmes étaient en âge de pro-
créer. Au Canada. Les taux de syphilis en phase contagieuse ont triplé
entre 1996 et 2002. Vancouver : 127 cas déclarés en 1999 et 186 cas en
2002 et plus de 250 en 2003. L’éclosion touche surtout une population de
personnes qui s’injectent des drogues (UDI) et de travailleurs(euses) du
sexe; depuis quelques mois elle prend de l’ampleur parmi les HARSAH.
Ottawa : 8 cas déclarés en 2001, 16 en 2002 ; 75% de l’ensemble des cas
sont survenus chez des HARSAH. Toronto : 30 cas déclarés en 2001 et
179 en 2002 ; la majorité des cas étaient des hommes et 91% des hom-
mes étaient des HARSAH. Winnipeg : 41 cas déclarés en 2003 parmi
des travailleuses du sexe et leurs clients ainsi que parmi des HARSAH.
(Source : Abrégés et communiqués récents des autorités de santé publique
des villes concernés).
Aux États-Unis et en Europe. Au cours des dernières années, plusieurs
éclosions de SPC ont été décrites dans des centres urbains aux Etats-Unis
et en Europe touchant une variété de populations : prostituées, HARSAH,
afro-américains, militaires, utilisateurs de drogues mais aussi adolescents
hétérosexuels.