«ÊTRE DRAG, C’EST ALLER DE L’AVANT»

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Edward Sanger

Avec les répercussions aux États-Unis sur les artistes drags, ces derniers sont sur le fil du rasoir pour défendre leur passion de la scène. Étant moi-même drag depuis un an et demi et ayant côtoyé le milieu en tant que photographe et journaliste, c’est triste de voir que des situations plus problématiques passent en second plan et qu’on se focalise sur des artistes en présentant des argu-ments qui ne tiennent pas la route.

Par exemple, est-ce qu’une drag est plus dangereuse qu’une arme à feu? 

Bien sûr que non. En revanche, il est plus facile de créer des lois pour bannir cet art que de réglementer le réseau des armes à feu. Une arme mortelle qu’il est facile de se procurer, le profit l’emporte sur la logique et qui est la cause de plusieurs fusillades.

Quelles solutions a-t-on apportées? De la médiatisation de masse, aucune réglemen-tation pour éviter d’autres catastrophes et l’argument du 2e amendement de la Constitution américaine pour la sécurité du peuple, alors qu’au départ cela était pour une milice organisée.

Pour éviter de faire face à leurs responsa-bilités, on rejette le blâme sur d’autres problèmes qui n’en sont pas, comme dans le cas des artistes drags qui font l’objet de manifestations quand ils organisent des activités éducatives pour faire sourire, apprendre et cultiver les jeunes sur la réalité d’aujourd’hui.

Des menaces envers ces gens à cause de la tribune qu’ils méritent pour avoir défendus les droits et libertés de la communauté LGBT+ et transmettre des messages à l’international sur leur passion et leurs combats.

Des bannissements dans certains états pour éviter la perversion auprès des jeunes. La différence entre spectacles dans un bar et spectacle dans une école ou un restaurant est importante.

Mais on ne se fie qu’à la couverture d’un livre au lieu de faire des recherches concrètes pour argumenter intelligemment au lieu de crier au scandale. Les gens cherchent le mal là où il n’y en a pas, car sur les planches de la scène, au-delà des perruques, du maquillage et des costumes, nous pouvons voir des pères, des mères, des professeurs, des infirmiers, des commerçants, des étudiants, des défendeurs pour les droits et plusieurs autres personnes du public qui forment une diversité large sur les gens qui nous entourent.

Être drag, ce n’est pas une déviance comme certaines personnes le pense-raient. Être drag, c’est se permettre d’aller au-delà de la scène pour être hors de ce que la société impose. C’est donner un message à la génération suivante qu’ils peuvent être et faire ce qu’ils veulent et qu’ils ne se laisseront rien dicter par autrui. 

Être un artiste drag, c’est de voir sourire les gens par l’émerveillement dans leurs yeux et de pouvoir décrocher un temps pour se laisser transporter dans l’univers de l’artiste.

Être drag, c’est pouvoir être soi. Les personnes qui abordent leur alter-ego sont courageuses de transmettre leur expé-rience, de pouvoir se tenir debout malgré les actes de haine contre elles et de donner de l’amour et de la passion quand certains en ont besoin. 

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