Nous les attendions depuis des années, voici que les jeux gais de Chicago 2006 sont fin prêts et risquent de passer à lʼhistoire grâce à une organisation totalement dédiée aux principes fondamentaux dʼinclusion légués par Tim Waddel, le fondateur des premiers jeux gais.
Et pourtant, tout nʼa pas été facile à concevoir. Chicago, contrairement aux autres jeux comme Sydney ou Amsterdam, nʼa pas eu le même nombre dʼannées pour préparer des jeux et cela, à cause du schisme provoqué par le départ de Montréal de la Fédération Internationale des Jeux Gais, la “FGG”.
À la toute dernière minute, la Fédération a du trouver une nouvelle ville hôte et cʼest Chicago qui a raflé le vote, un peu par défaut il faut dire, il y avait urgence, il y avait crise. En deux ans, Chicago aura réussi à non seulement créer les jeux gais officiels, elle aura aussi réussi à y associer des corporations internationales comme Gatorade, le réseau télé américain du sport ESPN et de nombreuses autres sociétés internationales qui feront de lʼévénement, un grand succès sur les plans sportif et humain.
Chicago laissera aussi une trace importante sur le plan social pour la postérité homosexuelle mondiale en réussissant à faire lever lʼinterdit de voyage aux États-Unis pour cause de SIDA et en mettant toute lʼimportance sur une véritable inclusion de toutes les facettes de la société civile gaie, contrairement à Montréal qui nʼa jamais voulu intégrer les forces vives de la communauté gaie en sʼassociant uniquement avec quelques amis et en scandalisant le monde avec la nomination dʼune représente dʼhonneur avec un dossier criminel tel que lʼorganisation risquait de sʼeffondrer dans le ridicule.
De par le monde, les guerres causées par le comité organisateur des Outgames de Montréal font couler beaucoup dʼencre, Montréal ne sʼen remettra jamais cʼest certain, son image étant associée à quelques organisateurs un peu trop sectaires. Menaces de boycott de toutes les équipes françaises contre Montréal, poursuite judiciaire en diffamation, dossier criminel grave et absence de près de 90% des commerçants et professionnels gais du Village dans lʼorganisation. Chicago a droit au respect parce quʼelle aura mené à terme, avec un style absolument contraire à celui de Montréal, les plus imposants jeux de lʼhistoire gaie.
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