Inde. Le gouvernement Modi tourne casaque sur l’homosexualité

Courrier International

Une militante pour les droits des homosexuels manifeste à New Delhi, le 15 décembre 2013. Adnan Abidi/REUTERS

Le ministère de la Santé indien va former des enseignants pour aller expliquer aux adolescents que l’on peut aimer quelqu’un de son propre sexe.

Les rapports sexuels “contre nature” sont toujours interdits par l’article 377 du code pénal indien, mais le ministère de la Santé n’en a apparemment pas cure. Grâce à un kit rédigé en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), qui sera bientôt distribué au corps enseignant, le ministère s’apprête à expliquer aux élèves qu’il est “normal de se sentir attiré par le sexe opposé ou par quelqu’un du même sexe que le sien durant l’adolescence”, rapporte The Indian Express.

Le plus important dans les relations ? Qu’il y ait “consentement et respect” de part et d’autre, relève le journal, quelque peu sidéré par cette initiative prise par un gouvernement dominé par un parti de droite nationaliste, le BJP, qui considère l’homosexualité comme une maladie génétique. Le ministère de la Santé non seulement aborde ce sujet “avec une maturité inhabituelle”, estime-t-il, mais en plus il aborde les questions de contraception, de maladies sexuellement transmissibles et de violences hommes-femmes, considérant qu’en milieu rural la jeunesse reste désinformée.

Le kit souligne par exemple que les garçons ont, eux aussi, le droit de pleurer. Et que lorsqu’une fille dit “non” à une avance, ça veut dire “non”. Il sera diffusé auprès de “165 000 enseignants volontaires” et espère toucher, in fine, une population de 260 millions d’adolescents.

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