La testostérone agit chez différents tissus ou organes pour produire différents effets. Elle peut agir elle-même directement, ou encore en étant transformée en œstrogènes ou en DHT (di-hydro-testostérone). La testostérone est à son plus haut taux le matin, puis sa concentration diminue, tout en fluctuant, au fur et à mesure que la journée avance, pour remonter le lendemain matin. En vieillissant, le pic matinal de le testostérone disparaît et les fluctuations continuent mais à un taux plus bas. De plus la stimulation par la LH n’est plus aussi bien synchronisée et les récepteurs qui accueillent la testostérone pour induire l’action clinique ne répondent plus aussi bien à cette stimulation.
La testostérone agit dans différents tissus pour induire une action dite métabolique. Selon le tissu identifié et son rôle dans l’organisme, l’action sera différente. Par exemple pour les muscles, la testostérone favorisera le développement de la masse et du tonus musculaires ; pour la peau, ce sera le follicule pileux et la qualité de la peau qui bénéficieront des bienfaits de la testostérone. Ainsi, son action se retrouve dans les tissus suivants entre autres : muscles, foie, follicule pileux, peau, prostate, vésicules séminales, os, tissu synovial, système nerveux central et reins.
En vieillissant, les symptômes que mentionnent les hommes andropausés sont ceux correspondant aux tissus touchés : diminution de la force musculaire, douleurs articulaires et musculaires faciles, sautes d’humeur, diminution du désir sexuel, diminution des globules rouges, perte de calcium dans les os, etc.
Plusieurs autres hormones sont en équilibre avec la testostérone et diminueront donc, elles aussi : hormone de croissance, DHEA, androgènes. Cet équilibre est maintenu et s’autoajuste selon les besoins. En vieillissant, les autres hormones diminuent également et ces modifications peuvent ajouter à celles cliniques associées à la diminution de la testostérone. Le remplacement par la testostérone seule suffit habituellement à soulager les symptômes et à refaire l’équilibre ainsi rompu.
Comme vous le lirez, le diagnostic de l’andropause est d’abord et avant tout clinique. Plusieurs scientifiques ont tenté d’élaborer des questionnaires afin de faciliter ce diagnostic. Quoique fort utiles, ces questionnaires ne peuvent cependant prétendre à l’infaillibilité. Ils permettent de favoriser le diagnostic qui devra par la suite être confirmé ou appuyé par un bilan biochimique.
Les examens de laboratoire sont nombreux et apportent des arguments plus ou moins affirmatifs. Certains tests de laboratoire peuvent être aux frais du patient s’ils ne se font pas dans les hôpitaux mais la plupart peuvent être obtenus via le réseau public de la santé. L’expérience clinique du médecin permettra de replacer les résultats dans la perspective d’un diagnostic possible d’andropause, versus une ou des autres pathologies susceptibles de donner les mêmes symptômes. Les informations suivantes sont soumises dans un but informatif et ne prétendent pas conduire à un diagnostic sans une consultation médicale.