Radio-Canada
Le sénateur britanno-colombien Larry Campbell appelle les autorités à en faire davantage pour enrayer le fléau des surdoses au fentanyl dans la province. Selon lui, la situation est pire que la crise du sida dans les années 1990.
« C’est pire qu’une impression de déjà vu, les chiffres sont vertigineux », a commenté Larry Campbell à l’émission On The Coast de CBC. Il était, à l’époque de la crise du sida, coroner de la Colombie-Britannique.
« À l’époque, on parlait de 250, 300 morts par an à Vancouver. Aujourd’hui, c’est le nombre de décès par surdose en seulement un trimestre », poursuit-il.
Dialoguer avec la Chine et l’Inde
M. Campbell estime qu’Ottawa a un rôle urgent à jouer, affirmant que certaines lois « entravent » les efforts qui sont faits pour sortir de la crise. Il prend comme exemple certaines réglementations fédérales qui, selon lui, restreignent la création de nouveaux centres d’injection supervisée.
Il ajoute que le gouvernement devrait travailler de concert avec la Chine et l’Inde, qu’il considère comme les sources du fentanyl entrant illégalement en territoire canadien.
Santé Canada a récemment classé six produits chimiques utilisés dans la fabrication du fentanyl comme étant illégaux. Ces substances, qui étaient jusqu’à présent non régulées, sont sujettes aux mêmes contrôles que la cocaïne, l’héroïne ou d’autres drogues illégales.
Ottawa doit organiser un sommet pancanadien pour la lutte contre le fentanyl à l’automne.