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La maladie est connue pour être transmise par des tiques infectées par une Borrelia, un micro-organisme de la famille des spirochètes (bactéries de forme spiralée). Cependant, parmi les 8 espèces de Borrelia qui existent dans le monde, seules trois infectent l’homme.
Partant du constat que cette bactérie à l’origine de la maladie de Lyme était proche de la syphilis, les chercheurs ont voulu savoir si elle pouvait être retrouvée dans les sécrétions sexuelles (sperme et sécrétions vaginales). Trois groupes ont été recrutés: des témoins non-atteints par la maladie de Lyme, des sujets positifs à la maladie de Lyme, et des couples hétérosexuels positifs pour la maladie de Lyme qui avaient des relations non-protégées.
Résultat : Toutes les femmes qui avaient la maladie de Lyme avaient des sécrétions génitales positives, de même que la moitié des hommes qui avaient la maladie. Une différence que les chercheurs n’expliquent pas pour l’heure. Dans un des couples, l’homme et la femme avaient des souches identiques dans leurs sécrétions génitales. Ce qui conforte l’idée d’une transmission sexuelle, d’autant plus que les chercheurs ont aussi réussi à cultiver les bactéries provenant de sécrétions génitales de patients. Une transmission par voie sexuelle pourrait expliquer que la maladie soit si fréquente.
La manifestation la plus caractéristique et la plus fréquente de la maladie de Lyme est l’érythème migrant qu’il vous faudra rechercher sur la peau. Il s’agit d’une éruption en cocarde, rouge vif d’au moins 3 à 5 centimètres de diamètre et qui blanchit en son centre. Elle apparaît dans les jours et les semaines suivant la piqûre par un tique et évolue sur un mode centrifuge. Sa bordure est volontiers en relief mais, malgré sa taille, la lésion ne provoque en général ni douleur ni démangeaisons.
La maladie s’accompagne de courbatures ou d’atteintes d’une ou de plusieurs grosses articulations, en particulier les genoux ou les hanches. Ou même induit des atteintes des méninges, des nerfs ou une paralysie faciale, voire modifie la conduction cardiaque ou détermine des altérations de la vision. Des réactions immunologiques pourraient jouer un rôle dans certains de ces troubles.
La maladie de Lyme se traite par des antibiotiques, qui sont généralement efficaces, du moins tant que des complications ne sont pas apparues. Il est donc important de repérer l’érythème pour pouvoir consulter dès le début de l’infection. Plus rarement peut survenir une méningo-encéphalite à tiques, potentiellement mortelle mais heureusement rare en France (environ 10 cas par an, la plupart en Alsace). Dans ce cas, il n’existe pas de traitement curatif disponible.