Le pape, qui entamait mardi le 17 mars son premier voyage en Afrique, a estimé devant des journalistes que la solution contre le sida ne passait pas par la «distribution de préservatifs» mais par «un réveil spirituel et humain».
Le pape Benoît XVI, qui entame mardi au Cameroun son premier voyage en Afrique, a abordé le problème du sida qui frappe durement ce continent, en campant sur la position de l’Église catholique contre l’usage du préservatif. Il a ainsi estimé que l’on ne pouvait «pas régler le problème du sida», pandémie aux effets dévastateurs en Afrique, «avec la distribution de préservatifs». «Au contraire (leur) utilisation aggrave le problème», a-t-il ajouté. Des déclarations qui surviennent alors que le nombre de fidèles en Afrique a encore progressé de 3% en 2007, alors qu’il est resté stable sur l’ensemble du reste de la planète.
Depuis toujours, le Vatican prône l’abstinence ou la fidélité dans le mariage comme unique moyen de lutter contre la propagation du VIH, qui fait des ravages sur le continent. Quelques prêtres et religieuses impliquées dans cette lutte osent toutefois remettre en cause cette idéologie. D’après de récents chiffres, le Sida aurait tué plus de 25 millions de personnes depuis le début des années 1980, la plupart dans les pays d’Afrique subsaharienne.
A bord de l’avion qui le conduisait vers le Cameroun, le souverain pontife a également démenti les informations de la presse italienne selon lesquelles la récente levée de l’excommunication de quatre évêques traditionalistes, dont le négationniste Richard Williamson, l’aurait laissé quelque peu isolé au Vatican. «C’est un mythe», a-t-il déclaré. «Je suis entouré d’amis».