Russie: enquête sur des vidéos où des enfants discutent avec des homosexuels
(Selon AFP) La police russe a annoncé samedi avoir ouvert une enquête pour « violences sexuelles » après la parution sur YouTube d’une série de vidéos dans lesquelles des mineurs s’entretiennent avec des personnes LGBT. « Les enquêteurs ont interrogé le responsable de ces tournages et cherchent à établir le cercle des victimes », a déclaré le Comité d’enquête russe dans un communiqué, ajoutant que l’on peut voir sur ces images des «mineurs et des enfants discutant avec des adultes sur divers thèmes sexuels». Les enregistrements contiennent des «informations destructrices», précise le communiqué, qui ne mentionne pas la nature exacte des « violences sexuelles » évoquées. Ces accusations rendent leurs auteurs passibles, en Russie, de 12 à 20 ans de prison.
Il s’agissait d’interviews, effectuées par des enfants de moins de 14 ans, d’homosexuels, mais également d’un travesti, d’une ancienne actrice de films pornographiques et d’une femme atteinte de nanisme. Le site internet d’information Meduza rapporte que dans l’un de ces entretiens, un homme se présentant comme homosexuel demande à des enfants ce qu’ils savent de l’homosexualité et leur explique que c’est une « chose normale ». En réponse, les mineurs lui demandent notamment comment il a découvert son orientation sexuelle et s’il souhaite élever des enfants. L’une des vidéos avait été vue deux millions de fois, selon les médias russes.
Un Américain veut échapper à son exécution liée, selon lui, à son homosexualité
(Selon AFP) Un condamné à mort américain, qui doit être exécuté lundi dans le Dakota du Sud, estime que son procès a été entaché par les préjugés des jurés sur son homosexualité et tente d’obtenir un sursis de dernière minute. Charles Rhines, 63 ans, doit recevoir une injection létale, 27 ans après avoir tué un employé lors d’un cambriolage dans un magasin de cet État rural du nord des États-Unis. À l’approche de l’échéance, ses avocats ont introduit d’ultimes recours auprès de la Cour suprême des États-Unis. Ils lui demandent d’ordonner un réexamen du dossier sur la base de nouveaux témoignages qui, selon eux, attestent que M. Rhines n’a pas eu un procès équitable. D’après leur requête, l’un des membres du jury avait refusé de le condamner à la réclusion à perpétuité au motif que cela reviendrait à «l’envoyer où il rêve d’être», avec «des hommes en prison». Un autre juré aurait confirmé qu’il y avait eu «beaucoup de discussions autour de son homosexualité», «beaucoup de dégoût». Les services du procureur général du Dakota du Sud avaient rétorqué que les jurés avaient décidé d’imposer la peine de mort à Charles Rhines après avoir entendu un enregistrement de ses confessions et non pas en raison de son orientation sexuelle. Selon eux, Charles Rhines «riait» lors de ses aveux et avait comparé les spasmes de la victime à ceux d’«un poulet décapité». La haute Cour avait, sans fournir d’explication, refusé de se saisir du dossier.