Par: La FSGL
Paris – Lors de son récent comité directeur de juillet 2004, la Fédération
Sportive Gaie et Lesbienne a décidé, à l’issue d’un vote quasi unanime,
de soutenir sans réserve les prochains Gay Games qui se dérouleront à
Chicago. En présence d’un représentant de la Fédération Européenne du
Sport Gay et Lesbien (EGLSF) et de deux représentants de la Fédération
des Gay Games (FGG), le débat a porté notamment sur la division du
monde sportif. L’argument historique a été finalement le plus déterminant
: les Gay Games VII de Chicago sont la continuité naturelle de plus de
20 ans d’histoire du mouvement sportif gay et lesbien et les adhérents
connaissent et apprécient les valeurs de participation, d’inclusion et du
meilleur de soi-même véhiculées par ces rencontres sportives internatio-
nales sportives et culturelles que sont les Gay Games.
Dans ce contexte, le président de la FSGL, Bruno Ferré a donné la priorité
à la préparation et l’organisation de la délégation française pour les Gay
Games de Chicago sur le modèle réalisé pour les Gay Games de Sydney
de novembre 2002. Un appel d’offre a été lancé autour du vol AR Paris-
Chicago et l’hébergement à Chicago pour une proposition packagée pour
fin décembre 2004.
«Nous devons permettre à autant de participants français que toutes les
éditions précédentes de se rendre à Chicago !» a fièrement annoncé Bruno
Ferré, «un objectif de 600 personnes est tout à fait réalisable.» En outre,
comme lors de chaque Jeux, une tenue et des signes de reconnaissance
communs pour la délégation nationale seront proposés à des prix très con-
currentiels grâce à des soutiens de partenaires économiques.»
NDLR: Depuis les débuts de ce schisme entre Montréal et la Fédération
des Jeux Gais, le malaise persiste auprès des groupes sportifs internatio-
naux puisque la situation engendrée par le retrait volontaire de Montréal
de ses engagements envers la Fédération et le remplacement de la ville par
Chicago pour l’organisation des jeux gais de 2006 oblige les frères d’un
autre temps à se rebeller les uns contre les autres, pour un même événe-
ment, alors que tout avait été planifié pour qu’une seule ville à la fois
ne puisse tenir des jeux s’adressant à la communauté gaie internationale.
Montréal, en se retirant de la table de la Fédération, se place en concur-
rence directe avec Chicago et des voix s’élèvent de par le monde pour
non seulement soutenir la seule ville autorisée à tenir des jeux gais, soit
Chicago, mais pour demander à Montréal de respecter l’événement.
Quand la grande soeur de Montréal, Paris, en vient à la conclusion qu’il
faille soutenir Chicago et ce, sans réserve, pour l’organisation des jeux
gais de l’an prochain, c’est qu’il y a un problème majeur puisque tradi-
tionnellement la capitale française soutient toujours la Métropole puisque
les deux ont en commun la langue française et une culture indissociable.
Voilà que maintenant, à cause d’un schisme malsain dont Montréal est
à l’origine, les jeux gais se feront à Chicago et Paris soutiendra entièr-
ment Chicago comme il se doit. Pourquoi comme il se doit? Parce que
l’engagement de soutenir les jeux gais a été fait, comme pour la revue
le Point, avant que les organisateurs de Montréal ne se fâchent et ne
pensent qu’à leur infâme nombril, aux dépends des commerçants et
associations gaies de la ville et du Québec qui avaient bien plus besoin
d’un événement international pour se revitaliser plutôt que d’une chicane
aussi ridicule qu’infantile, comme Montréal a l’habitude de faire. Sou-
venons-nous des Noragames annulés à Montréal, des Internationaux de
natation en péril et du salon d’affaires et de vie gaie attirant moins de 400
personnes. À quand l’annulation du mandat de nos représentants commu-
nautaires à l’origine de ce fiasco en matière de relations internationales?