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Le Point
GROUPE GAY GLOBE MÉDIA
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
À publier : sur réception
Montréal, le 28 avril 2017
OBJET : Pourquoi je ne pourrai appuyer le projet :Parc du Mont-Royal Patrimoine Mondial de l’UNESCO?
Le signataire de ce communiqué est Roger-Luc Chayer, journaliste et éditeur au Groupe National / GayGlobe depuis près de 20 ans et offre ici la position officielle du groupe média sur le projet concernant une éventuelle demande déposée à l’UNESCO pour faire déclarer le Parc du Mont-Royal « Patrimoine Mondial » Après que l’idée ait été lancée il y a quelques semaines par un groupe de Montréalais, suivi par le Maire de Montréal Denis Coderre, le Groupe Gay Globe a décidé de se prononcer CONTRE ce projet
qui implique des ressources importantes que la Ville ne détient pas actuellement. Voici les raisons : D’abord, il faut bien comprendre que le statut de patrimoine mondial est réservé à des lieux exceptionnels pour l’humanité, tant historiques que culturels ou naturels. Selon le site de la Convention du Patrimoine Mondiale au http://whc.unesco.org/fr/nominations/, Pour figurer sur la Liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur universelle exceptionnelle et satisfaire à au moins un des dix critères de sélection. Ces critères sont 1- représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain ; 2- témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages ; 3- apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou
disparue ; 4- offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine ; 5- être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible ; 6- être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle (Le Comité considère que ce critère doit préférablement être utilisé en conjonction avec d’autres critères) ; 7- représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles ; 8- être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l’histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d’éléments
géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification ; 9- être des exemples
éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l’évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d’animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins ; 10- contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation. Sauf pour le critère numéro II, il est évident que le Parc du Mont-Royal ne correspond pas au patrimoine recherché par l’UNESCO. De plus, et c’est là le point le plus fondamental de notre objection, avant de formuler une telle demande
ou de laisser planer de telles rumeurs, il faut se demander si d’abord la Ville de Montréal aura les ressources nécessaires à l’entretien et à la gestion sans faille, à l’année longue, de ce pan de montagne au centre-ville, et si le Parc, dans son état actuel, présente des caractéristiques si exceptionnelles et universelles qu’il se doit de devenir un endroit unique au monde et bénéficier des avantages que confère le statut de patrimoine mondial. Quant aux ressources financières, matérielles et humaines nécessaires à la gestion irréprochable du
parc, il est clair et évident que la Ville n’a pas ces moyens. L’entretien intensif nécessaire pour ce genre de parc naturel nécessiterait à tout le moins une mention dans les budgets de la Ville de Montréal et il n’existe actuellement aucun poste budgétaire prévu à la Ville, ni au Gouvernement du Québec, ni au Gouvernement fédéral du Canada pour un tel projet; Quant à l’état actuel des lieux, il nous apparaît clairement que la Ville ne peut entretenir le simple parc municipal qu’est le Mont-Royal. La présence de nombreux sans abris qui y vivent à l’année, les milliers de bouteilles de plastique et de déchets présents partout sur le terrain et le long des routes, le mobilier urbain détruit ou en très mauvais état, les seringues usagées, les sachets de drogues trouvés par-terre parfois avec leur contenu juste devant l’entrée des enfants à la cafétéria, le terrain comportant de vastes cicatrices, la prostitution féminine et masculine, les actes sexuels en soirée et la nuit, les accès piétonniers partiellement détruits par les coulées de pluie, etc. font que dans son état actuel, le Parc du Mont-Royal ne pourrait sérieusement produire une telle demande de reconnaissance à l’UNESCO, et une telle demande aurait pour effet de déconsidérer le sérieux de la démarche de l’organisme
international;
Les photos en date du 28 avril 2017 sont éloquentes et peuvent être consultées sur demande.
Enfin, pour l’ensemble de ces raisons, le Groupe Gay Globe ne pourra appuyer ce projet qui aurait pour
effet de déconsidérer le programme de Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
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