Vanityfair
Président républicain conservateur (entre 1969 et 1974), dans une époque qui n’était pas marquée par le progressisme. Et pourtant, Richard Nixon n’avait pas une vision rétrograde de l’homosexualité.
Sur des cassettes de conversations jusqu’alors inédites et retrouvées par Vanity Fair, le président américain débat, avec ses plus proches conseillers (Henry Kissinger, Bob Haldeman et John Ehrlichman), d’homosexualité qu’il qualifie, tout de même, de « problème »:
« Qu’on ne se méprenne pas, l’entend-t-on souligner. Je suis la personne la plus tolérante ici. Ils ont un problème: ils sont nés ainsi. Mais si vous regardez l’histoire du monde, les personnes les plus intelligentes (Oscar Wilde, Artistote), etc. étaient toutes homosexuelles. »
Il continue : « Je ne veux pas créer de problème en faisant passer une loi qui les incite à sortir de chez eux et à être gays. Ils peuvent déjà le faire. Laissons-les tranquilles. C’est un style de vie auquel je ne veux pas toucher. »
La marque d’un certain progressisme inattendu chez Nixon. Mais, comme il continue sur ces bandes, il n’y a qu’une chose d’insupportable à ses yeux (outre les communistes !) : les filles qui jurent.
« Un homme peut jurer. Mais les gens ne tolèrent pas une fille qui dit des gros mots. Elle perd sa féminité.
Elles ne s’en rendent pas compte. Les gens acceptent qu’un homme soit ivre ou jure et le voient comme un signe de masculinité.
Nous le faisons tous. Mais si vous me montrez une fille qui jure, je n’y verrai pas quelqu’un d’attirant. D’ailleurs, aucune fille intelligente ne jure. »