Roger-Luc Chayer
Récemment, après avoir commandé une multitude de pièces de rechange pour mon Jeep qui avait besoin d’un peu d’attention, j’ai envoyé le véhicule au garage pour plusieurs jours de travail. Après avoir démonté mon tableau de bord, le mécanicien a découvert qu’une pièce essentielle était cassée, et c’était la seule que je n’avais pas fournie. Il devait la commander aux États-Unis, ce qui signifiait plusieurs jours d’attente. Étant l’éditeur d’un magazine en distribution physique et me déplaçant continuellement dans le Sud du Québec pour des entrevues, des photos, etc., je ne pouvais évidemment pas me passer de mon véhicule pendant plus de 24 heures.
J’ai donc examiné les alternatives, notamment la location quotidienne auprès de compagnies telles que Avis, Enterprise, Alamo ou Hertz, mais les prix ne me convenaient pas. Si je devais me passer de mon véhicule pendant deux semaines, je ne pouvais tout simplement pas me permettre de payer 129,00 $ par jour +tx. C’est en naviguant sur le web à la recherche de solutions de remplacement que j’ai découvert le service TURO, qui permet de louer des véhicules d’occasion appartenant à des particuliers, membres du service, à un prix bien inférieur à celui des locations commer-ciales. Après m’être inscrit et avoir ajouté une petite assurance complémentaire, j’ai réservé un Honda CR-V à 39 $ par jour. Je suis allé chercher le véhicule chez le particulier, qui m’a assuré avoir pris les photos d’usage la veille. Je suis ensuite parti sur la route, incapable de prendre mes propres photos car le véhicule était couvert de verglas. À première vue, le véhicule était convenable, même s’il n’avait pas été aussi bien entretenu qu’annoncé et qu’il présentait quelques pièces extérieures cassées. Mais bon, après tout, je ne voulais que me déplacer.
Au moment de rendre le véhicule à son propriétaire, j’ai pris quelques photos et lui ai remis les clés. Quelques minutes plus tard, sur le chemin du retour, je reçois un texto m’informant que j’ai endommagé une porte arrière et me demandant mon numéro d’assurance pour effectuer une réclamation. Quoi ?! Je suis calmement rentré chez moi pour examiner mes propres photos ainsi que celles prises par le propriétaire du véhicule la veille de ma location. J’ai découvert que la porte était déjà endommagée exactement à l’endroit où il pointait dans ses nouvelles photos. Je lui ai répondu en lui renvoyant ses propres photos de la veille de ma prise en charge, remettant en question directement son honnêteté face à ce que je considérais comme une tentative de fraude à mon encontre. Il cherchait à faire remplacer une porte déjà abîmée, mais il avait oublié que j’avais en ma possession des photos datant de 24 heures avant ma location. Après quelques hésitations de sa part, il s’est excusé en admettant qu’il n’avait pas eu le temps d’inspecter le véhicule avant ma location et que l’éraflure était effectivement présente avant mon arrivée.
Conclusion : Si je n’avais pas été prudent en prenant un surplus de photos et en sauvegardant ses propres clichés sur mon ordinateur, je n’aurais pas pu contredire sa réclamation et aurais dû payer un déductible de 500 $ pour rien. Informé de la situation, TURO, à ma grande surprise, n’a pas semblé disposé à approfondir cette affaire… Pour ma part, je ne prévois pas renouveler l’expé-rience avec ce service qui ne m’inspire plus confiance. Dommage!