UN GASPILLAGE SCANDALEUX

Roger-Luc Chayer

Un gaspillage d’argent relevant des pires scandales du passé se produit actuellement dans le cadre d’une enquête visant la communauté gaie canadienne financée à gros budget par la Direction Régionale de Santé Publique du Centre-Sud de Montréal, par le Gouvernement du Québec, par la Fondation canadienne de recherche sur le SIDA et par les Instituts de recherche en santé du Canada, entre autres…

Vous l’avez peut-être vue dans un guide gai le mois dernier, cette pleine page qui annonce, en collaboration avec REZO (encore une fois), «ENGAGE: Vers l’avancement de la santé sexuelle des hommes gais etc.» et ça dirige vers un site Web qui, après examen, n’est pas prêt pour l’étude. On y lit même «Nous travaillons fort pour finaliser nos outils de recherche en préparation pour le lancement prévu cet automne». Oui mais voilà, nous sommes déjà l’hiver… Pire, sur la page «Impliquez-vous», il n’y a que la mention «Sample page 2»… Wow toute une enquête cette histoire-là!

Ce n’est pas la première fois que cela se produit et il faut sérieusement questionner les personnes responsables du financement de ces études qui se paient de pleines pages dans une revue «amie», toujours la même, (Gay Globe Magazine n’a pas été approché),  bref, qui investissent des sommes importantes (parce qu’une pleine page dans ce guide c’est pas donné), pour annoncer un machin QUI N’EXISTE PAS!

Tout cet argent qui devrait être consacré à la recherche contre le SIDA et à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes jeté à la poubelle. Mais qui sont les responsables de ça?

Est-ce qu’on n’a pas encore compris au Gouvernement que ce n’est plus le temps de gaspiller? Avec toutes les coupures dans  l’appareil de l’État, est-ce qu’on peut encore se permettre de jeter des milliers de dollars dans des publicités vides de contenu, pour annoncer des enquêtes qui n’existent pas? Est-ce qu’il n’aurait pas été plus prudent de tout simplement attendre que l’enquête soit prête et que le site soit fonctionnel avant de donner du gros cash à ce guide qui, évidemment, ne l’a pas refusé?

En réponse à nos questions, Mélissa Léveillé, de la Santé publique, nous disait que les pubs étaient pour annoncer le projet à venir aux lecteurs, et que même si le site n’était pas prêt ce n’était pas le but de la campagne. Absurde! Car la pub disait «Es-tu prêt à…». Manifestement la campagne, elle, ne l’était pas…

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