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(Trois-Rivières) Après avoir été condamné à 81 mois de prison en 2011 pour un crime de même nature, Michel Lavoie, un homme séropositif de Trois-Rivières, fait à nouveau face à une accusation d’agression sexuelle.
Les gestes qui sont reprochés à cet individu de 50 ans auraient été posés le 14 avril dernier dans l’appartement qu’il occupe. Après les événements, la victime s’est rendue à l’hôpital et a porté plainte à la police. Celui qui se fait également appeler Michel Ange a été rapidement arrêté et a comparu au palais de justice de Trois-Rivières en début de semaine. En raison de ses antécédents judiciaires, la Couronne s’est opposée à sa remise en liberté. Il devra donc revenir en cour le 26 avril pour son enquête sur caution.
Lavoie avait recouvré sa liberté en janvier 2015 après avoir purgé la totalité de sa peine. Rappelons qu’en 2003, Michel Lavoie avait omis d’avertir sa partenaire de l’époque qu’il était atteint du VIH, bien qu’il s’en savait atteint depuis 1997. Il avait également refusé le port du condom qui était proposé par la victime. Il avait donc eu des relations sexuelles non protégées avec elle, et ce, à plusieurs reprises. Dans les semaines qui avaient suivi le début de leur relation amoureuse, la victime avait commencé à éprouver de gros problèmes de santé, nécessitant son hospitalisation. On lui avait finalement diagnostiqué une infection au VIH. Elle avait continué à le fréquenter pendant quelques années, étant la prisonnière d’un climat de violence.
Lors de sa visite à l’hôpital, la présumée victime dans cette nouvelle affaire a dû subir des prélèvements sanguins afin de déterminer si l’accusé lui a transmis le VIH. Les enquêteurs responsables du dossier n’ont pas encore obtenu les résultats de ces tests.
Selon Christine Boisvert, agente de communication chez Sidaction Mauricie, toutes les présumées victimes d’agression sexuelle reçoivent un traitement s’appelant la prophylaxie post-exposition. S’il est donné entre 24 heures et 72 heures après le contact avec le virus, les chances de réussite de ce traitement sont excellentes.
«C’est une trithérapie donnée à forte dose afin d’enrayer le virus avant qu’il ne se propage dans le système. Il faut le stopper avant qu’il traverse les muqueuses. Avant 72 heures, sa réussite est presque totale», explique Mme Boisvert.
Autre espoir pour la présumée victime, il se peut qu’elle n’ait pas été infectée si Lavoie prend de façon adéquate la médication requise par sa condition et consulte régulièrement son médecin.
«Les porteurs tombent alors en charge virale indétectable, c’est-à-dire qu’il y a tellement peu de virus de millilitre de sang qu’il devient très difficile à transmettre», poursuit l’agente de communication.