Une nouvelle tendance en faveur du tourisme écologique et culturel et l’inventivité des villageois ont apporté des améliorations au mode de vie et au bien-être des peuples autochtones.
Dans le coeur de la forêt guatémaltèque, une petite communauté indigène survivait dans une région où l’incroyable beauté de la nature contraste brutalement avec la dure réalité économique.
Pour Juan de la Cruz, une personnalité locale, le tourisme communautaire a représenté une solution pour échapper à la pauvreté. En ouvrant l’hôtel «Nuboso Maya Pokomchi» il y a quelques années, il a amélioré sa propre situation et mobilisé tout le village pour promouvoir la culture indigène et la communauté grâce au tourisme. Les membres de la communauté proposent des visites guidées dans la forêt proche et les femmes se sont lancées dans la production et la vente de produits artisanaux traditionnels. Cette nouvelle source de revenus a contribué à garantir la sécurité alimentaire de la communauté.
“Le tourisme dans les communautés rurales et la culture indigène vont de pair. Une vision complète du développement suppose que la pérennité recouvre tous les aspects: économique, social, culturel et environnemental”
Selon l’Organisation mondiale du tourisme, la demande pour des expériences de «tourisme durable», comprenant, entre autres, l’écotourisme, le tourisme vert, culturel, rural ou d’aventure, progresse de manière régulière. «Le projet ETEDPI a beaucoup contribué à sortir les peuples autochtones de la pauvreté. Il a offert des écoles aux indigènes adultes pour lutter contre l’illettrisme et pour les former à diverses compétences. Maintenant, ils peuvent lancer leurs propres microentreprises et gérer leurs propres ressources. Par conséquent, leur situation économique s’est considérablement améliorée», déclare Ericka Cal, présidente de la FENATUCGUA.
Créé en 2001, Redturs est le secrétariat technique d’un réseau de développement durable qui couvre aujourd’hui 13 pays d’Amérique latine. Le réseau facilite les échanges d’information, diffuse l’expérience promotionnelle et commerciale, et donne accès aux services de développement des entreprises, par exemple, en dispensant des formations. Les derniers ateliers de Redturs, organisés par le gouvernement du Guatemala et le BIT, se sont déroulés en novembre 2008. La convention n° 169 de l’OIT souligne la valeur des cultures uniques des peuples indigènes et tribaux et reconnaît tout un ensemble de droits, y compris le droit de consultation et de participation dans les décisions qui les concernent, qui sont essentiels dans les processus de développement autodéterminés.
L’OIT a également organisé un certain nombre de réunions techniques nationales et régionales pour donner aux membres des communautés indigènes les qualifications nécessaires pour promouvoir le tourisme sur leurs terres ancestrales tout en respectant et en protégeant leur culture et leur héritage.