VPH = CANCER DE LA GORGE

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Le Portofino

Roger-Luc Chayer

Nous savions depuis un certain temps déjà que le VPH (Virus du Papillome Humain ou condylomes si vous préférez) causait souvent le cancer de l’utérus chez la femme s’il n’était pas traité et suivi. Or, de nouvelles recherches confirment une bien triste nouvelle qui impliquera ultimement de nombreux hommes de la communauté gaie. En effet, selon Radio-Canada, «dans une étude pancanadienne dont les résultats ont été publiés dans le Journal de l’Association médicale canadienne, les chercheurs estiment que l’incidence des cancers de l’oropharynx liés au VPH aurait augmenté de près de 50 % entre 2000 et 2012.»

Pire, selon d’autres études et statistiques, comme le VPH est la maladie transmise sexuellement la plus fréquente au Canada, et qu’elle se transmet essentiellement par des contacts oraux-génitaux, les hommes gais seront exponentiellement plus atteints que la population en général. Il faut donc prévoir que d’ici quelques années, et avec les pratiques sexuelles les plus populaires chez les HARSAH comme la fellation, on verra probablement éclore une épidémie de cancers de la gorge, de la bouche ou du cou.

Très souvent, les personnes infectées n’ont pas de symptômes. Une personne peut donc être infectée sans le savoir. Les condylomes sont des verrues qui se manifestent sous forme de petites bosses sur la peau ou les muqueuses des organes génitaux ou parfois, de la gorge. Les condylomes apparaissent entre 3 semaines et plusieurs mois ou même des années après l’infection. Sans traitement, ils disparaissent généralement en quelques années, mais ils peuvent réapparaître après plusieurs mois ou plusieurs années. Les condylomes ne posent pas de risques pour la santé. Ils ne sont ni cancéreux ni précancéreux.

Une infection par les VPH à risque élevé de cancer n’entraîne généralement pas de symptômes mais les lésions se développent lentement en tumeurs qui peuvent, si elles ne sont pas détectées rapidement, se répandre dans les tissus voisins et ultimement causer la mort. Une autre étude américaine récente dit que 30% des hommes gais sont à risque d’un cancer de la gorge, alors que ces mêmes hommes, s’ils sont fumeurs, doublent leur risque.

Il faut clairement s’attendre à de très nombreux cas de cancer au sein des LGBT, et se faire dépister régulièrement reste encore un excellent moyen de prévenir le pire. Évidemment, le mieux serait d’avoir des pratiques sexuelles responsables et de se protéger même pour le sexe oral, le condom sans lubrifiant ou au goût de fruits étant une excellente alternative. Pour les plus jeunes, il existe un vaccin préventif, le Gardasil, qui offre une excellente protection contre la plupart des formes de VPH, y compris les formes les plus agressives à l’origine des cancers. On peut l’obtenir gratuitement sous certaines conditions, il suffit d’en parler à son médecin.

Selon Santé Québec, «la famille des virus du papillome humain (VPH) compte plusieurs types de virus, dont plus de 40 sont transmissibles sexuellement. Parmi ceux-ci, il y a les VPH à faible risque de cancer, dont certains causent des condylomes et les VPH à risque élevé, qui peuvent causer le cancer. La plupart des hommes et des femmes qui ont une vie sexuelle active auront une infection à VPH à un moment ou à un autre de leur vie. Une personne peut être infectée par plus d’un type de VPH au cours de sa vie. Elle peut aussi être infectée plus d’une fois par le même type de VPH.»

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