“Mon client ne voulait pas tuer un homosexuel”

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Jonathan Brézé a-t-il voulu tuer le quadragénaire qui avait tenté de le séduire ? Le jeune accusé affirme que non. Il devrait maintenir cette version des faits dans le box de la cour d’assises.
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“Mon client reconnaît les faits d’agression en ayant porté des coups de couteau mais ce jour-là il n’avait pas l’intention de tuer la victime”, observe la bâtonnière Fernande Anilha-Paul qui défendra Jonathan Brézé lors du procès. En se rendant la veille sur la plage, le jeune Dionysien n’aurait pas su qu’elle était fréquentée par les homosexuels. Il voulait juste se baigner et se reposer, a-t-il indiqué durant l’instruction. Il a également déclaré que la victime avait tenté une première fois de le séduire. Ce qu’il n’a pas supporté. Au point de ne pas en dormir la nuit. “Le fait d’avoir été abordé par cet homme l’a fortement contrarié pour des questions personnelles”, souligne l’avocate. Pourquoi est-il alors retourné sur la plage le lendemain ? C’est l’une des questions principales posées par le dossier. “Il est reparti de façon inconsciente”, estime son avocate. “Surtout, rien ne disait qu’il allait retrouver cet homme qu’il ne connaissait pas sur la plage. Mais la victime est revenue vers lui et a tenté une nouvelle fois de l’aborder, il était encore tellement perturbé qu’il ne l’a pas admis”. Pour Me Fernande Anilha-Paul, il n’est pas possible de considérer cette agression comme un acte homophobe. L’avocat veut démontrer que ce geste est plutôt à mettre en rapport avec les traits paranoïaques de l’accusé révélés par les expertises psychologique et psychiatrique. “On ne peut pas dire que son discernement a été aboli mais l’on peut parler d’altération ou d’atteinte”, précise Me Anilha-Paul. La défenseure de Jonathan Brézé compte bien demander aux jurés de prendre en compte cette donnée et, en conséquence de requalifier les faits en violences volontaires aggravées et de diminuer la peine infligée. L’autre question qui se posera lors des débats est celle d’une possible homosexualité refoulée du jeune homme. Pas sûr que l’accusé, décrit comme un être taciturne et solitaire, réponde à des questions qui relèvent de l’intime

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