Roger-Luc Chayer
Le 20 octobre dernier, de nombreuses associations de transsexuels et leurs alliés annonçaient, tant aux États-Unis que sur les fils de presse internationaux, que le centre hospitalier John Hopkins de Cleveland allait reprendre les chirurgies de réassignation sexuelle (opérations de changement de sexe) après plus de 75 ans de suspension, suite à une décision du Président du Conseil d’Administration de l’hôpital et ce, malgré les recommandations du chef du département de psychiatrie du même hôpital. Or, cette nouvelle était fausse et ne reposait que sur la mauvaise compréhension d’une lettre signée du Président du Conseil envoyée aux professeurs et au personnel de l’institution.
Gay Globe a obtenu la confirmation de cette mauvaise interprétation de la lettre par Madame Kim Hoppe, Directrice des relations publiques du centre John Hopkins, dans un courriel daté du 24 octobre 2016. Gay Globe a déjà traité de la question du «refus» de ce centre hospitalier d’effectuer des chirurgies de changement de sexe, voir notre article «Départager le vrai du faux dans la question trans» au www.gayglobe.us/blog/?p=9279
La rumeur qui circule sur les sites de personnes et d’associations trans provient d’une lettre du Président du Conseil qui annonce que dorénavant, l’assurance collective médicale du personnel hospitalier comprendra la couverture des frais relatifs aux opérations de réassignation du genre. C’est une nouvelle qui concerne le personnel du centre et non le public.
Toutefois, à la fin de sa lettre et pour calmer les ardeurs des militants trans, le Président ajoute que le centre offrira sous peu la chirurgie de réassignation aussi à ses patients dans la continuité de l’excellence des soins offerts à la population, mais dans le cadre de son programme actuel. Il faut bien comprendre ici qu’avant de passer par la chirurgie de changement de sexe, il faut passer par le département de psychiatrie et que le centre John Hopkins traite de la question trans dans une perspective unique au monde.
On y considère en effet que plus de 90% des personnes se croyant trans sont en fait atteintes d’un trouble de la perception, au même titre que les anorexiques ou les personnes atteintes de troubles obsessifs-compulsifs (TOC) et qu’un traitement médicamenteux leur permettrait d’éviter des mutilations génitales tout en les libérant d’une obsession maladive. Seuls quelques patients seront susceptibles de subir l’opération, notamment ceux atteints d’aberrations génétiques. Enfin, le centre a toujours offert ces chirurgies, il est faux de prétendre qu’il refusait d’opérer systématiquement les personnes trans. Voilà pour la rumeur!