Norovirus : pourquoi les hommes gais pourraient être plus exposés

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Carle Jasmin (Image : Meta IA / Gay Globe)

Norovirus : un virus contagieux et les risques pour certaines communautés

On parle beaucoup, dans l’actualité récente, de la présence du norovirus sur plusieurs bateaux de croisière, et l’on se demande pourquoi ce virus particulièrement agressif est si répandu. Au premier coup d’œil, on pourrait croire que la promiscuité à bord favoriserait sa propagation. Toutefois, en explorant la littérature médicale, on découvre que la situation est plus complexe.

Plus inquiétant encore, les hommes gais pourraient être plus exposés que le reste de la population. Et pourquoi donc ?


Qu’est-ce que le norovirus ?

Selon le site de Santé Canada, le norovirus est un virus très contagieux qui cause une gastro-entérite aiguë, caractérisée par diarrhée, vomissements, douleurs abdominales et nausées. Il s’agit d’un petit virus à ARN sans enveloppe, appartenant à la famille des Caliciviridae. Plusieurs souches, notamment des groupes GI, GII et GIV, peuvent infecter l’humain.

L’infection survient typiquement entre douze et quarante-huit heures après l’exposition, et les symptômes durent généralement de un à trois jours. Chez les personnes âgées, les enfants ou celles dont le système immunitaire est affaibli, l’atteinte peut être plus sévère.

Le norovirus se transmet principalement par voie fécale-orale, c’est-à-dire par ingestion d’une très petite quantité du virus à partir de mains contaminées, d’aliments ou d’eau souillés, ou encore par contact avec des surfaces infectées. Il peut aussi se propager via les particules émises lors des vomissements.


Qu’est-ce qui le rend si contagieux ?

Contrairement aux virus de la grippe ou de la COVID-19, le norovirus est extrêmement résistant. Une quantité infime de particules suffit à déclencher l’infection, et il peut survivre longtemps sur les surfaces. Il résiste aux désinfectants courants, au chlore et au peroxyde, ce qui complique son éradication.

Seul le savon — qu’il soit en barre ou à vaisselle — appliqué avec soin et frotté pendant au moins trente secondes permet de dissoudre la barrière protectrice du virus et de l’éliminer efficacement.


Pourquoi les hommes gais pourraient-ils être plus exposés ?

Certaines personnes LGBT, en particulier celles en situation de précarité ou de marginalité — sans-abris, travailleurs du sexe, jeunes rejetés par leur famille — peuvent vivre dans des environnements collectifs où l’hygiène est difficile à maintenir. Le norovirus se propage alors avec une efficacité redoutable dans ces espaces clos.

Les bars, clubs, festivals, salons de massage et autres lieux spécialisés représentent des espaces essentiels de socialisation et d’affirmation pour les communautés LGBT. Leur forte densité et les contacts rapprochés en font aussi des lieux propices à la propagation du virus.


Une réalité sanitaire à surveiller

Les autorités sanitaires demeurent constamment attentives aux éclosions de norovirus, sachant que certaines populations sont plus vulnérables. Les personnes âgées présentent un risque accru de complications, tandis que les hommes gais pourraient être plus susceptibles de transmettre le virus dans certains contextes communautaires.


La prévention est la mère de la sûreté

Si une éclosion de norovirus survient dans votre communauté ou dans un établissement que vous fréquentez, sachez que les autorités sanitaires interviendront rapidement pour en contrôler la propagation. Toutefois, la meilleure prévention reste d’éviter de fréquenter ces lieux jusqu’à ce que la situation redevienne normale. N’oubliez pas qu’il n’existe actuellement aucun vaccin ni médicament pour contrer directement le norovirus.

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Gayglobe.net

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