Amnesty dénonce la détention de deux hommes pour homosexualité

Quotidien Mutations

Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’organisation exige la libération immédiate de deux hommes détenus pour homosexualité et dont la comparution est prévue pour le 18 août.

Les deux hommes, Jonas, 20 ans, et Francky, 19 ans, auraient été détenus en vertu de la Section 347a du Code Pénal camerounais, qui considère comme acte criminel les relations sexuelles entre deux personnes du même sexe.  Ils avaient été arrêtés le 25 juillet dans une voiture à l’entrée d’une boîte de nuit et sont détenus à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé.

[B]”Le Cameroun doit abolir cette législation draconienne”[/B]

“Etant donné que les autorités camerounaises approuvent à un haut niveau l’homophobie au Cameroun, les personnes arrêtées en vertu de la législation en vigueur sont exposées à des abus et à d’autres formes de mauvais traitements de la part de leurs co-détenus ou de la part des responsables de la prison, à cause de leur orientation sexuelle présumée”, affirme Van Der Borght, directeur du Programme Afrique à Amnesty international.

“Le Cameroun doit abolir cette législation draconienne, poursuit Van der Borght. En arrêtant des gens simplement à causer de leur orientation sexuelle, le gouvernement camerounais viole de façon flagrante les conventions intenationales en matière de droits de l’homme auxquelles il a souscrit, soit en les signant ou en les ratifiant”, conclut-il.

Jonas et Francky sont les dernières personnes arrêtées en vertu de la Scetion 347-a du Code Pénal. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent cinq ans de prison.
Au mois de mars, Jean-Claude Roger Mbede avait été consamné à 36 mois de prison, pour avoir envoyé des SMS à une de ses connaissances de sexe masculin.
Il épurge sa peine à la prison de Kondengui, repurée pour son surpeuplement, les mauvaises conditions d’hygiène et d’alimentation.

la santé physique et mentale de Jean-Claude Roger Mbede se serait dégradée et il serait privé de traitement médical. Il a confié à des visiteurs que depuis son emprisonnement, au mois de mars, il se couche à même le sol et serait en train de formuler un appel contre sa condamnation. Amnesty International dit considérer Jean-Claude Roger Mbede comme un prisonnier de conscience emprisonné seulement à cause de son orientation sexuelle avérée ou supposée. Il appelle les autorités camerounaises à s’assurer qu’il n’est victime d’aucun mauvais traitement.

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