Défaite : Comment la doctrine Plante-Beaudry a brisé le Village et épuisé Montréal

Robert Beaudry

Roger-Luc Chayer (Photo : Josie Desmarais/Métro)

Robert Beaudry, huit ans à la tête du district de Saint-Jacques

Robert Beaudry a été le conseiller du district de Saint-Jacques, dans l’arrondissement de Ville-Marie, pendant huit ans, ainsi que membre du comité exécutif de la Ville de Montréal durant la même période. Il a été responsable de plusieurs dossiers sociaux majeurs, dont l’itinérance et le Village gai. Il a été défait à l’élection municipale de 2025, d’abord par 13 voix, puis, après recomptage judiciaire, par une dizaine de voix supplémentaires.

La complicité avec la doctrine de Valérie Plante

Il a surtout été le complice de la doctrine de l’ex-mairesse Valérie Plante, une orientation politique dont l’effet a été de fragiliser Montréal, de nuire à son économie et de sacrifier le Village gai au point où celui-ci n’est plus que l’ombre de ce qu’il a déjà été et représenté.

Un bilan marqué par l’arrogance et le silence

Là où Robert Beaudry doit porter le fardeau de l’échec de huit années de gestion municipale, c’est dans l’arrogance qui lui a été reprochée de toutes parts en réponse aux préoccupations des citoyens, des commerçants et des entrepreneurs.

Pendant huit années, personne à Gay Globe Média n’a pu obtenir la moindre entrevue avec lui. Nous représentons pourtant un lectorat directement lié au Village gai, son district, et nous avions de nombreuses préoccupations à lui soumettre, ainsi que des questions essentielles pour tenter de comprendre pourquoi le Village connaissait une telle déchéance sous ses mandats. Rien à faire : silence complet, aucun commentaire.

Mais Robert Beaudry a pourtant été payé à même l’argent du public, est-ce qu’il aurait été normal de répondre aux questions de ce même public?

Des réponses répétitives face aux crises

J’ai pu assister tout de même à quelques conférences de presse de Beaudry au fil des années, surtout celles qui portaient sur l’insatisfaction des citoyens concernant l’itinérance, la crise du logement, les gangs de rue sur Sainte-Catherine, l’insécurité dans le Village, la crasse permanente et les incivilités de toutes parts. Et chaque fois, peu importe la question, la réponse était la même, comme s’il avait préparé un enregistrement et qu’il n’avait qu’à appuyer sur « play » pour le faire jouer.

Ses réponses habituelles consistaient à reconnaître les problèmes, mais à les recadrer comme étant d’abord liés à un manque de moyens structurels ; il défendait une approche pragmatique fondée sur le développement des services, tout en affirmant que démanteler des camps pouvait être nécessaire, mais toujours avec une dimension humaine et non punitive.

Irrégularités lors de l’élection dans Saint-Jacques

Il y a eu de graves irrégularités dans l’élection dans le district de Saint-Jacques, notamment la publication de la mauvaise adresse du bureau de vote sur le site d’Élections Montréal pour une grande partie des électeurs de l’Est du Village, les obligeant à se rendre ailleurs alors qu’il n’y avait ni autobus ni métro. On peut facilement affirmer que le résultat aurait été beaucoup plus décisif si tous les électeurs avaient pu voter. Élémentaire…

Un nouveau départ pour Montréal

Un fait concluant demeure : les Montréalais se sont débarrassés de Projet Montréal, de Luc Rabouin et de Robert Beaudry. Il ne reste maintenant qu’à se défaire des conséquences de leurs décisions politiques. Cela prendra du temps, mais ce n’est pas la première crise que les Montréalais doivent affronter.

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Gayglobe.net

4 comments to “Défaite : Comment la doctrine Plante-Beaudry a brisé le Village et épuisé Montréal”
  1. Tout à fait d’accord avec votre analyse.
    Mon quartier depuis 30 ans, le Chinatown, ne se remettra pas du duo Plante/Beaudry. Le mal est fait et c’est irreversible.

  2. Même constat et analyse pour le Quartier chinois où les résidents se sont vus contraints de fonder une association (ARQC : Association des résident(e)s du Quartier chinois) afin de repousser son agenda politique déconnecté de la réalité. Quand on dit que chaque vote compte, ça veut dire que chaque vote compte. Bon débarras !

  3. Ce n’est certainement pas en installant 300 bancs roses sur la rue Sainte-Catherine qu’on va dynamiser notre quartier devenu la maison des itinérants et du trafic de drogues… Le Village se meurt et comme dans toutes les grandes villes, on parle maintenant de bars gay friendly. Et est-ce qu’on va construire une patinoire en face de chez Mado. L’hiver dernier, une véritable horreur. Un corridor de glace mal entretenu. Et cette fameuse Place du Village, on ne sait quoi faire de cet espace entre les rues Wolfe et Atateken. J’ai hâte de connaître les priorités de la nouvelle mairesse. Pas facile de ressusciter un mort…

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