Chad G. Peters (Photo: Mtl.org)
Depuis de nombreuses années, circule la rumeur selon laquelle Montréal, la métropole dynamique du Canada, abrite une mystérieuse « ville souterraine ». Cette légende urbaine, qui a fait couler beaucoup d’encre, soulève des questions sur la véracité de cette construction souterraine complexe et sur les motivations qui ont conduit à sa création présumée. Alors, la ville souterraine de Montréal est-elle un mythe ou une réalité ?
Origine de la Légende :
L’histoire de la ville souterraine de Montréal remonte aux années 1960, à une époque où la ville faisait face à des hivers rigoureux et des tempêtes de neige intenses. Dans le but de permettre aux résidents de se déplacer sans être exposés aux intempéries hivernales, des tunnels souterrains ont été construits, reliant des bâtiments et des stations de métro. Cela a donné naissance à ce qui est connu sous le nom de « Réseau piétonnier souterrain de Montréal » ou simplement « RESO ».
La Réalité du RESO :
Le RESO est bien réel et est l’un des plus grands réseaux piétonniers souterrains du monde. Il s’étend sur plus de 32 kilomètres, relie plus de 120 entrées, et couvre une superficie d’environ 12 kilomètres carrés du centre-ville de Montréal. Ce réseau relie divers bâtiments, centres commerciaux, hôtels, bureaux, institutions financières et stations de métro, permettant aux résidents et aux visiteurs de se déplacer facilement tout en évitant les intempéries.
Mythe vs. Réalité :
Cependant, la confusion entre le RESO et la « ville souterraine » réside dans la représentation exagérée souvent véhiculée par les médias et les récits populaires. Contrairement à ce que suggère le terme « ville souterraine », il ne s’agit pas d’une ville autonome avec des habitations, des rues et des infrastructures urbaines entièrement situées sous terre. Au contraire, il s’agit d’un réseau de passages et de corridors reliant diverses installations souterraines, principalement destinées à faciliter la circulation des piétons.
Les Motivations Derrière le RESO :
La création du RESO avait pour objectif principal de rendre la vie urbaine plus pratique pendant les mois d’hiver rigoureux. Cependant, il a également contribué à revitaliser le centre-ville en attirant plus de gens dans la région, en particulier les acheteurs et les touristes. Les commerces situés le long du réseau bénéficient de l’achalandage généré par les piétons utilisant les passages souterrains.
En Conclusion :
En définitive, la ville souterraine de Montréal n’est pas un mythe, mais plutôt une représentation exagérée d’une réalité tangible : le RESO. Ce réseau piétonnier souterrain est un exemple impressionnant d’ingénierie urbaine qui a eu un impact significatif sur la vie quotidienne des résidents de Montréal. Alors que la ville souterraine peut ne pas être une « ville » au sens traditionnel du terme, elle reste un élément distinctif de la culture et de l’identité de Montréal.