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Recherches par : Magazine Gay Globe

Photo : INRS (Groupe CNW/Institut National de la recherche scientifique)

Une avancée dans la lutte contre le VIH et d’autres infections virales grâce à des molécules innovantes

Par : INRS


Des molécules innovantes et non toxiques pour de nouveaux traitements antiviraux

Des molécules innovantes et non toxiques développées par une équipe de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) pourraient mener au développement de nouveaux agents thérapeutiques de prévention ou de traitement antiviraux efficaces et sûrs.

Le professeur à l’INRS Charles Gauthier et son équipe font une avancée dans la lutte contre le VIH et d’autres infections virales grâce à des molécules innovantes.
Crédit : INRS (Groupe CNW / Institut National de la recherche scientifique – INRS)


L’acide bétulinique : une molécule prometteuse issue du bouleau blanc

Depuis longtemps, l’acide bétulinique est connu comme tel dans les milieux médical et scientifique. Cette molécule, présente dans plusieurs plantes, se trouve aussi en grande quantité dans les écorces de bouleau blanc, un résidu courant de l’industrie forestière.

Cependant, son utilisation et celle de certains de ses dérivés comme médicaments se butaient jusqu’à maintenant à une limite majeure : ces molécules ne se dissolvent presque pas dans l’eau. Cela réduit leur capacité à être absorbées par l’organisme et rend difficile leur administration en médecine.


Une découverte majeure à l’INRS

Or, une découverte de l’équipe du professeur Charles Gauthier, membre et codirecteur de l’Unité mixte de recherche INRS-UQAC en santé durable, pourrait contribuer de façon très significative à tirer tout le potentiel de cette molécule.

Dans le cadre de ses recherches, l’équipe du professeur Gauthier a étudié deux molécules naturelles : l’acide bétulinique et l’acide échinocystique. Celles-ci appartiennent à une famille de composés appelés triterpènes et possèdent une structure chimique similaire.


Des saponines inédites aux propriétés antivirales prometteuses

Les chercheurs ont modifié chimiquement ces deux molécules selon une méthodologie originale en y ajoutant un sucre particulier, le Lewis X. Ce glucide est proche de ceux qui définissent les groupes sanguins chez l’humain.

Cette modification structurale leur a permis d’obtenir de nouveaux composés chimériques appelés saponines. Ces saponines n’avaient jamais été décrites auparavant dans la littérature scientifique.

Elles possèdent plusieurs avantages facilitant leur utilisation potentielle dans des traitements antiviraux :

  • Elles sont beaucoup plus solubles dans l’eau que les triterpènes.
  • Elles se dissolvent relativement bien dans les milieux biologiques.
  • Contrairement à d’autres substances similaires souvent toxiques, elles sont sans danger pour les cellules humaines.

Un potentiel contre le VIH et d’autres virus dangereux

Surtout, les saponines bloquent efficacement l’action du VIH. L’équipe a observé que ces composés empêchent le virus d’utiliser certaines protéines spécifiques aux glucides de type Lewis présentes sur les cellules immunitaires appelées DC-SIGN et L-SIGN, pour se propager vers les cellules CD4+, la cible principale du VIH.

Puisque les protéines DC-SIGN et L-SIGN sont également exploitées par d’autres virus dangereux comme Ebola, la dengue ou encore le SARS-CoV-2, ces saponines ouvrent de nouvelles perspectives pour le développement d’agents antiviraux à large spectre contre ces maladies.

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