Roger-Luc Chayer (Photos: Dominick Gravel – La Presse et Les Distilleries de Nice par Tohapi.fr)
Suite aux déboires récents impliquant certaines terrasses montréalaises pendant le week-end de la Formule 1, j’ai réalisé que toutes les terrasses, ou presque, étaient autorisées selon des normes assez complexes, tant pour le mesurage que pour l’emplacement ou la grandeur. Ce système cause de nombreux soucis aux restaurateurs et autres commerçants, mais il permet surtout à la Ville de Montréal de percevoir des frais et des permis pour leur réalisation. Ainsi, pour pouvoir installer une terrasse devant son commerce, il faut des plans d’architecte, des devis, et un permis municipal. À chaque étape, il y a des frais, sans compter les coûts de construction de la terrasse, des matériaux, de l’installation et du démontage à la fin de la saison. Bref, cela coûte un bras aux commerçants.
En France, c’est tout le contraire et je m’en suis souvenu en revoyant des photos de terrasses françaises qui, elles, sont carrément installées sur les trottoirs, comme le montrent les deux dernières photos de mon commentaire. En France, pas de plateforme, pas de clôture ou de balustrade, un décor minimaliste indique la limite territoriale de la terrasse, et il n’y a pas de complications avec des rampes en aluminium à 3000 $ que les commerçants seraient obligés d’acheter à un fournisseur précis sans appel d’offres ni de concurrence, comme cela se passe à Montréal.
Évidemment, les coûts sont beaucoup moindres, ne serait-ce que pour la fabrication et les matériaux ; il suffit de demander son permis à la Mairie. Si un inspecteur passe vérifier les installations, quelques ajustements peuvent être demandés, mais tout est fait pour procurer aux commerçants la possibilité et la facilité de servir leurs clients à l’extérieur par beau temps. Voilà encore une leçon que Montréal devrait apprendre…