Roger-Luc Chayer
C’est aujourd’hui que le passeport vaccinal québécois ne sera plus demandé pour fréquenter les commerces et autres endroits publics dans toute la province. Pourquoi est-ce que je ne suis pas festif avec cette nouvelle? Parce qu’on retire de la société un outil de protection pour lequel j’ai pourtant milité dans la logique de la guerre à la COVID.
Tout d’abord, si j’ai accepté de me faire vacciner trois fois, c’est pour avoir le privilège d’avoir un passeport vaccinal qui prouvait mon intention de protéger autant les autres que moi-même.
Ensuite, ce passeport permettait d’exclure des lieux que je fréquente, ceux qui refusaient de se protéger et, du coup, de me protéger aussi. C’était de bonne guerre.
Enfin et c’est ce qui me trouble le plus, le fait de retirer le passeport vaccinal de la sphère publique ne permet plus de distinguer les vaccinés des non-vaccinés et cela me fait peur, carrément peur. Je vais côtoyer, sans le savoir, des personnes atteintes qui vont m’exposer à un virus pour lequel j’ai tout fait pour m’en protéger depuis deux ans et je trouve que le retrait du Vaxicode est prématuré pass seulement pour les raisons exprimées plus haut, mais aussi parce que le virus fait une remontée au Québec actuellement et que nous ne sommes pas dans un contexte post-pandémique.
L’avenir nous dira si cette décision des autorités de la santé publique aura été la bonne, mais je le garde quand même sur mon portable, j’ai l’impression qu’il pourrait être réinstallé d’ici peu…