ÉTUDE SUR LE WEB 80% des rencontres gaies se feraient en ligne!

Têtu

Si on sait déjà que les quartiers gais sont en mutation, menacés de disparition face à une gentrification galopante, une nouvelle étude nous rappelle que l’une des causes de la disparition des lieux de rencontre gay pourrait bien venir des applications de rencontres.

Une étude australienne, publiée dans la revue médicale AIDS and Behavior, montre en effet que les comportements des gays ont été profondément transformés par l’apparition et le développement de ces applications de rencontres. Cette étude avance que, tandis que 14 % des rencontres de partenaires se faisaient en ligne en 2001, cette proportion est passée à 80% en 2014. Le rapport montre également le déclin des rencontres dans la «vie réelle», dans les bars, clubs et saunas. De là à faire le lien avec la disparition des quartiers gays… Mais ces recherches nous apprennent autre chose: l’année dernière, une autre étude, publiée par le Los Angeles LGBT Centre, estimait que les utilisateurs d’applications avaient 42% de risques de plus de contracter la gonorrhée, et 37% de risques de plus d’attraper des chlamydias par rapport aux personnes qui n’utilisaient pas ces applications. Garrett Prestage, le sociologue qui a dirigé l’étude sur l’utilisation des applications, déclare pour sa part que les allégations du Los Angeles LGBT Center ne sont pas valides, compte tenu de l’utilisation massive des applications de rencontres: «On a beaucoup dit, ces dernières années, que les hommes qui faisaient des rencontres en ligne avaient plus de risques de contracter des ITS. Ces données montrent que cette logique est fausse, car la plupart des gays rencontrent leurs partenaires de cette façon… que cela soit dans un but sexuel ou romantique.»

Toujours selon Garrett Prestage, les recherches qui consistent à démontrer que les utilisateurs d’applications ont plus de chances de contracter des ITS sont uniquement destinées à stigmatiser ces utilisateurs, tout comme on stigmatisait auparavant les clients des bars gay.

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