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La gonorrhée, plus vulgairement appelée « chaude-pisse », est un infection sexuellement transmissible dont les effets sont sans doute particulièrement désagréables, mais qui se soigne facilement à l’aide d’antibiotiques, en tout cas jusqu’à ce jour. En effet, des chercheurs suédois ont découvert une souche particulièrement résistante, qui pourrait être plus difficile à combattre.
La blennorragie, autre nom pour la gonorrhée, est une infection des organes génito-urinaires, due au gonocoque (Neisseria gonorrhoeae). Si, à l’heure actuelle, la prise d’antibiotiques est suffisante pour traiter cette IST., on estime malheureusement qu’un trop grand nombre de personnes peuvent être des porteurs dits « asymptomatiques » de ces infections. Sans traitement, elle peut provoquer la stérilité chez les femmes, des mictions douloureuses et un écoulement de pus à l’extrémité de la verge chez les hommes.
Magnus Unemo, (Laboratoire suédois de référence pour le pathogène « neisseria » du département d’obstétrique et de gynécologie de l’hôpital universitaire de Malmö), et ses collègues, ont découvert une souche de gonorrhée particulièrement résistante à tout traitement par des antibiotiques. Si en elle-même, la découverte était prévisible (en effet, depuis que la gonorrhée est traitée par ce type de médicament, les scientifiques ont constaté sa remarquable capacité à développer des mécanisme de résistance ), elle n’en est pas moins inquiétante, en raison des effets secondaires engendrés par l’absence de traitement sur cette IST, qui, de plus, peut favoriser la contamination par le VIH.
L’ensemble des travaux qui ont mené à la découverte de cette souche résistante va faire l’objet d’une présentation dans le courant de la journée, à l’occasion de la 19e conférence de la Société internationale pour la recherche sur les maladies sexuellement transmissibles qui se tien actuellement à Québec.