LES 400 MOTS DE RÉJEAN THOMAS

Réjean Thomas

Santé mentale! Parlons-en!

On parle beaucoup de santé mentale et c’est tant mieux. Des personnalités publiques font des témoignages souvent bouleversants en espérant qu’ils aideront les autres. Même Bell plaide pour la cause! Parle Parle Jase Jase!!

Pendant ce temps dans les cliniques médicales, environ 30 à 40% des patients vivent des problèmes sévères de santé mentale tels que la dépression, de l’insomnie, des troubles anxieux ou alimentaires et parfois des psychoses. Des études démontrent qu’au moins 40% des personnes vivant avec le VIH souffrent de dépression. Ceci s’ajoute au fait que vieillir gai, avec le VIH ou pas, entraîne de nombreuses problématiques.

Nous savons aussi que le taux de suicide est beaucoup plus élevé parmi la jeune communauté LGBTQ que chez les jeunes hétérosexuels. Tous les jours nous devons trouver de l’aide pour nos patients, car les antidépresseurs ne fonctionnent pas pour tout le monde, et quand bien même, l’aide psychothérapeutique est nécessaire.

Au Québec, les difficultés à avoir accès à un médecin de famille sont énormes. Avoir accès à un psychologue coûte cher. Il est très difficile de faire voir nos patients par des psychiatres. Ce processus se termine avec des compagnies d’assurances qui harcèlent les médecins pour qu’ils prescrivent des antidépresseurs et les patients afin qu’ils retournent travailler le plus rapidement possible. Sans compter la bureaucratie avec des formulaires de plus en plus longs à remplir.

«La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité», selon l’OMS (1948)! En politique, on investit plus dans le curatif que le préventif et très peu en santé mentale. Je rêve du jour où tout cela changera pour avoir un monde meilleur.

NDLR: Le site Internet de Gay Globe Média propose de nombreuses ressources qui peuvent venir en aide aux personnes des communautés LGBT aux prises avec des problèmes de santé ou sociaux. Consultez le www.gayglobe.net et vous rendre au bas de la page.

Contexte de vulnérabilité : Personnes LGBT(Inspq)

-Les communautés lesbiennes et gaies ont une culture et un mode de vie qui leur est propre notamment sur le plan de la conjugalité et de la violence qui peut y être vécue.
-Les hommes gais et les personnes bisexuelles sont plus susceptibles que les femmes lesbiennes d’être victimes de violence de la part d’un partenaire de même sexe.
-Les mythes et les préjugés à l’égard des personnes LGBT peuvent faire obstacle au dévoilement de la violence subie ou à la recherche d’aide pour y réagir.
-En matière de violence conjugale, les couples homosexuels jouissent des mêmes droits et protections sociales que les couples hétérosexuels.
-Des efforts supplémentaires sont nécessaires afin d’assurer aux personnes LGBT une meilleure accessibilité à des services appropriés à leurs besoins.

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