
Par : Roger-Luc Chayer avec l’aimable collaboration de ChatGPT
Image : Générée électroniquement ©Gay Globe
Comment aider une personne à réduire sa consommation d’alcool
Comprendre la relation délicate autour de l’alcool
Aider quelqu’un à réduire sa consommation d’alcool, c’est d’abord entrer dans une relation délicate, faite de respect et de compréhension. Il ne s’agit pas de brandir des slogans moralisateurs ou de forcer des conseils qui tomberaient à plat, mais plutôt de créer un espace où la personne se sent écoutée et comprise. La consommation d’alcool, qu’elle soit festive, sociale ou liée à des habitudes plus ancrées, est rarement un geste anodin. Elle traduit souvent un besoin de relâchement, un réflexe face au stress ou encore une manière de s’intégrer dans certains contextes sociaux. Partir de cette réalité permet de mieux accompagner celui ou celle qui cherche à lever le pied.
L’importance de la conversation et du dialogue
La première clé, sans la nommer comme telle, reste la conversation. Établir un dialogue sincère, sans jugement, ouvre la porte à une réflexion personnelle. Souvent, une personne qui boit davantage qu’elle ne le souhaiterait sait déjà qu’il serait préférable de changer ses habitudes. Mais entre savoir et agir, il y a tout un monde. C’est là que le soutien extérieur devient précieux : non pas pour imposer un rythme, mais pour rappeler que ce chemin n’a pas à être parcouru seul.
Créer un environnement sans alcool
Le rôle d’un proche, d’un ami ou d’un confident consiste donc à devenir une présence rassurante. Inviter à des activités où l’alcool n’est pas central peut paraître anodin, mais cela change tout. Le fait de partager un repas, une sortie culturelle ou simplement une marche au grand air, loin des verres qui s’entrechoquent, offre à la personne concernée une bouffée d’air. Ce sont ces moments qui permettent de réapprendre que la convivialité n’est pas toujours liée à une consommation.
Encourager les petits pas pour un changement durable
Un accompagnement efficace suppose aussi d’encourager les petits pas, plutôt que de viser une révolution instantanée. Réduire sa consommation n’est pas renoncer du jour au lendemain, mais ajuster peu à peu ses réflexes. Si la pression est trop forte, le risque est grand que la personne abandonne ses efforts et retourne à ses anciennes habitudes. En revanche, sentir qu’elle a le droit de progresser à son rythme lui donne confiance. Et cette confiance devient le moteur du changement.
Reconnaître la dimension culturelle de l’alcool
Il faut aussi reconnaître que l’alcool est intimement lié à la culture et aux traditions. Dans un pays où le verre partagé est symbole de fête ou d’amitié, rompre avec cette dynamique demande du courage. Là encore, le rôle de l’accompagnant est de valoriser chaque avancée, même minime, en soulignant que ce choix ne diminue en rien la qualité des liens sociaux. Au contraire, il peut les enrichir, en donnant lieu à des échanges plus authentiques, moins dictés par l’effet de l’alcool.
Soutien émotionnel et accompagnement bienveillant
L’aspect émotionnel compte autant que l’aspect pratique. Réduire sa consommation signifie parfois apprendre à faire face autrement à l’anxiété, à la fatigue ou à la solitude. Un ami attentif peut offrir une écoute qui remplace le réflexe du verre en fin de journée. Cela ne demande pas de solutions miracles, mais une disponibilité réelle, une capacité à être là quand le besoin se fait sentir. Accompagner quelqu’un sur ce chemin, c’est accepter d’être un témoin discret mais solide de ses efforts. Ce n’est pas tant la méthode qui compte que l’attitude : encourager, soutenir, normaliser le choix de boire moins. La personne qui entreprend ce changement reste la seule véritable actrice de sa démarche, mais elle gagne en force lorsqu’elle sent, à ses côtés, une présence bienveillante qui croit en sa capacité de réussir.