LA PrEP CONTRE LE VIH

Depuis des décennies, la science tente de mettre au point un trai- tement pour guérir le VIH. Et si nous cherchions plutôt à prévenir en amont de la contamination? C’est le principe de la prophylaxie pré-exposition, connue sous le nom de PrEP. Le VIH (virus de l’im- munodéficience humaine) était, en 2012, la 6ème principale cause de mortalité dans le monde. Ce virus est à l’origine du sida, le syndrome d’immunodéficience acquise, lorsque le système immu- nitaire, devenu trop faible, ne peut plus se défendre. Le nombre de nouvelles infections a diminué. Cela signifie que davantage de personnes parviennent à vivre avec le virus et plus longtemps. Pour beaucoup, être séropositifs n’est aujourd’hui plus une sen- tence, mais un « simple » diagnostic.

La situation n’est pas identique partout. Ainsi, en Afrique subsaha- rienne, dans les Caraïbes, en Amérique latine, en Asie-Pacifique, les taux d’infection ont baissé. À l’inverse, ils ont augmenté au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Europe orientale ou encore en Asie centrale. Ils sont restés stables en Europe occidentale et centrale, tout comme en Amérique du Nord.

La prévention et le traitement du VIH constitueraient, à en croire l’ONUSIDA, 17 fois le retour sur investissement. Il est coûteux de traiter à vie une personne séropositive. Le traitement lui-même est cher : 700€ par mois en France. Il faut y ajouter les contrôles régu- liers et, sur le long terme, les coûts potentiels d’une santé plus fragile. Selon Slate, le coût au Canada du suivi médical à vie d’un séropositif s’élèverait à 700 000$ pour la société. C’est pourquoi l’investissement se tourne vers la prévention.

La PrEP est un médicament directement inspiré des antirétroviraux qui servent à traiter le VIH. Il s’agit généralement du Truvada®. Plu- sieurs études ont démontré son efficacité. La réduction du risque d’infection serait de 86 % en moyenne si le traitement est pris cor- rectement. Le médicament n’est accessible que dans peu de pays. Une boîte de 30 comprimés coûte 500€ environ, ce qui constitue un frein certain pour de nombreuses populations. Le Québec est une des rares nations dans le monde qui couvre la PrEP avec son assurance médicaments. Il suffit de consulter son médecin et de mettre en place un plan de traitement.

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