LE PASTEUR QUI VEUT NOTRE MORT !

Photo pasteur

Par: Magazine Gay Globe

Photo: Capture d’écran Facebook

Stephen Falco — puisqu’il faut bien sûr commencer par son nom — est un prédicateur américain de l’Indiana qui, avec ses complices de la même paroisse, a décidé d’aller très loin dans ses sermons en déclarant que la Bible autorise l’exécution des « sodomites » et que toutes les personnes des communautés LGBTQ+ devraient soit se suicider, soit être condamnées à mort, sans préciser si cela devrait être fait par l’État ou par n’importe qui. Est-ce qu’il a raison de considérer les homosexuels comme des « sodomites? Non et voici pourquoi :

Dans la Bible, le mot « sodomite » tel qu’on le comprend aujourd’hui n’existe pas vraiment comme terme original.

Le mot vient de « Sodome », la ville de l’Ancien Testament (Genèse 18-19) que Dieu détruit à cause de la « grande méchanceté » de ses habitants. Dans la loi de Moïse, certains actes homosexuels masculins sont effectivement interdits : Lévitique 20:13 : « Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort, leur sang retombera sur eux. » Donc oui, dans la loi mosaïque, l’acte homosexuel masculin est puni de mort. Mais ce n’est pas le terme « sodomite » qui est utilisé, et ça ne concerne pas une identité moderne ou une orientation sexuelle, mais un acte spécifique vu comme interdit par la loi cultuelle d’Israël. Dans le Nouveau Testament, la peine de mort n’est jamais réitérée pour cela. Paul, par exemple, parle de comportements homosexuels dans Romains 1:26-27 ou 1 Corinthiens 6:9-10, mais il ne préconise pas la peine de mort : il condamne moralement le comportement selon sa théologie, mais appelle plutôt à la repentance et au salut par Jésus-Christ.

Évidemment, comme c’est souvent le cas chez les extrémistes, il manipule certains faits éloignés pour leur donner une apparence de vérité. Il faut donc se questionner sur les raisons qui motivent ces propos. Par ailleurs, certains leaders homosexuels évoquent l’hypothèse que ce prédicateur aurait pu avoir un passé homosexuel, ce qui expliquerait son double jeu. Toutefois, il n’existe aucune preuve crédible indiquant que le prédicateur Stephen Falco ait un passé homosexuel connu. En revanche, il est largement documenté qu’il a tenu des propos extrêmement hostiles, homophobes et violents, notamment incitant les personnes LGBTQ+ au suicide ou à la mort lors d’un sermon du 29 juin 2025 à l’église Sure Foundation Baptist Church à Indianapolis. Ces déclarations ont suscité une condamnation générale de la part de leaders religieux locaux et d’organisations LGBTQ+, qui les jugent « théologiquement irresponsables » et « pastoralement dange-reuses »

Le problème avec ce genre d’individus, qui sont nombreux partout dans le monde, c’est qu’ils s’adressent à leurs ouailles — souvent vues comme des brebis dans la plupart des religions — et il faut bien reconnaître que ces personnes ne sont pas toutes des lauréates du prix Nobel de sciences. C’est saint Matthieu qui disait dans son Évangile: « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux. » Et c’est ce public qui pourrait être tenté de poser des actes violents pour satisfaire leur pasteur et le dieu qu’on leur promet.

Il est important de noter que ce personnage et ses complices pourraient être interdits de séjour au Canada ou en Europe sur simple dénonciation aux autorités.

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