Le Sauna Carpediem de Longueuil vise un marché fort différent

Photo client

Roger-Luc Chayer (Photos: Sauna Carpediem)

Les saunas pour hommes existent depuis des centaines d’années et ont toujours été très populaires auprès d’une clientèle masculine qui les fréquente pour diverses raisons, dont la socialisation, la santé et un certain sentiment de liberté.

Même chez les Romains, les thermes étaient généralement mixtes à certaines époques, mais il existait aussi des plages horaires ou des sections réservées aux hommes seulement, notamment pour des raisons de pudeur ou de morale. Les hommes y allaient souvent seuls ou entre eux, surtout durant les heures les plus fréquentées, et ces espaces servaient aussi autant à l’hygiène qu’aux interactions sociales.

Au Québec, l’histoire des saunas gais est étroitement liée à l’évolution des droits et de la visibilité des communautés LGBTQ+. Dès les années 1960, dans un contexte marqué par la répression policière et la clandestinité, ces établissements sont apparus comme des refuges discrets pour les hommes cherchant à vivre leur vie privée à l’abri du regard social.

Situés d’abord dans des quartiers centraux comme le centre-ville, ils ont gagné en importance avec la montée du militantisme gai dans les années 1970 et l’émergence du Village, qui deviendra un pôle culturel et communautaire. Malgré la stigmatisation, ces lieux ont permis le développement d’un tissu social unique, favorisant les rencontres, la solidarité et parfois même l’organisation politique.

En 2025, les saunas pour hommes existent toujours, mais l’un d’eux se démarque en adoptant une approche commerciale audacieuse et très différente des autres. Il s’agit du Sauna Carpediem, situé dans l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil, sur la rive-sud de Montréal.

Le spa des saunas

C’est au fil de mes conversations, toujours très enrichissantes, avec le propriétaire de ce sauna que j’ai pu découvrir ses objectifs à court et à long terme. Comme cela a souvent été expliqué dans les pages de Gay Globe et sur le fil de presse Le Point, le Carpediem ne cherche pas à reproduire le modèle actuel des saunas de Montréal ou de Québec ; il vise plutôt à créer sa propre niche — et cela se remarque.

Il a amorcé ses démarches pour faire du Carpediem le sauna le plus moderne, convivial et adapté à une clientèle variée et de qualité pendant la pandémie. Alors que le couvre-feu obligeait les Québécois à rester chez eux, Christian Aucoin arrivait au Carpediem, équipé de ses outils et de ses matériaux, pour y passer la nuit à rénover l’établissement et lui donner des allures de spa digne des grandes villes. Cette résilience est exemplaire — et elle reflète bien sa manière d’être, que ce soit dans ce projet ou dans plusieurs autres domaines.

À la fin de l’hiver dernier, il a de nouveau entrepris de remettre au goût du jour certains éléments de son établissement, en s’attaquant plus particulièrement au sauna vapeur, dont il a entièrement revu le design et le fonctionnement afin de le rendre plus efficace et performant. Nous tenions à en parler ici, dans Gay Globe, car les partenaires qui se dépassent pour leur clientèle, qui innovent et sortent des sentiers battus, méritent d’être soulignés. Et cela rend la visite d’autant plus intéressante.

Si vous décidez d’aller y faire un tour, n’oubliez pas de partager vos impressions dans les commentaires ci-dessous. Bonne visite au Carpediem !

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