Morpions et Phtiriose : Un Retour Inattendu dans Nos Vies Intimes

Image morpions

Roger-Luc Chayer (Image: IA / Gay Globe)

L’un des parasites les plus emblématiques de l’histoire sexuelle de l’humanité, le morpion, mieux connu sous le nom de pou du pubis, avait presque disparu depuis des années. Pourtant, il fait un lent retour, et ce n’est pas une nouvelle anodine !

Le morpion est un minuscule parasite qui s’accroche aux poils et se nourrit de sang humain. Oui vous avez bien lu, il se nourrit du sang humain. Contrairement aux poux sur la tête, il préfère les zones du corps où les poils sont plus épais, comme le pubis, mais il peut aussi se retrouver sur d’autres parties poilues, comme les aisselles ou la poitrine.

Invisible à l’œil nu au premier regard, il provoque de fortes démangeaisons dues à ses morsures, ce qui pousse souvent à se gratter intensément. La transmission se fait principalement par contact direct, souvent lors de relations intimes, mais il peut aussi se propager par les vêtements ou la literie.

Longtemps en déclin, notamment grâce à l’épilation intime et au taillage des poils corporels de plus en plus répandu, il avait presque disparu du paysage sexuel. On n’en entendait pratiquement plus parler, jusqu’à ces deux ou trois dernières années, où les pharmaciens constatent un retour progressif de ce parasite plutôt répugnant.

Selon les autorités de santé publique, le retour des morpions s’explique par plusieurs changements dans les habitudes et modes de vie. L’épilation intégrale, qui avait contribué à leur déclin, semble moins systématique qu’auparavant, offrant ainsi un nouvel habitat propice à leur survie. Parallèlement, les comportements sociaux et sexuels évoluent, avec une plus grande liberté et un relâchement possible dans certaines précautions d’hygiène.

Le tourisme, les voyages fréquents et la proximité accrue entre individus favorisent aussi leur transmission, même de manière involontaire.

Certains experts estiment que l’usage intensif d’insecticides et de produits chimiques a pu entraîner une résistance accrue de ces parasites, les rendant plus difficiles à éradiquer. Enfin, le manque d’information sur leur existence, après des années de quasi-disparition, fait en sorte que les infections passent souvent inaperçues avant d’être diagnostiquées, permettant au parasite de se propager plus facilement.

Est-ce que les morpions peuvent transmettre le VIH?

Les morpions ne peuvent pas transmettre le VIH. Ces parasites se nourrissent de sang certes, mais contrairement aux moustiques ou aux seringues contaminées, ils ne transfèrent pas de fluides corporels entre les hôtes.

Le VIH est un virus fragile qui ne survit pas en dehors du corps humain et ne peut pas être transporté par des insectes ou des parasites externes. Même si les morpions sont désagréables et irritants, ils ne présentent aucun risque de transmission du VIH.

Les morpions peuvent toutefois causer d’autres problèmes de santé

Selon Wikipédia, les morpions peuvent causer une phtiriose. La phtiriose (ou phthiriose) est une maladie infectieuse de la peau due au morpion. On l’appelle aussi pédiculose inguinale. C’est une parasitose gênante mais peu grave.

L’infection est très contagieuse. Dans la plupart des cas, la transmission se fait par voie directe, lors d’un contact sexuel notamment. Elle est par ce fait considérée comme une infection sexuellement transmissible.

Plus rarement, la transmission se fait par voie indirecte. La piscine, le sauna, l’essayage de vêtements, sont les exemples les plus courants de transmission indirecte.

Comment on traite les morpions et la phtiriose?

Les morpions et la phtiriose se soignent principalement par l’utilisation de traitements topiques spécifiques, comme des lotions ou des crèmes antiparasitaires qui éliminent les poux et sont disponibles en pharmacie sans prescription. Ces produits contiennent des agents actifs tels que le perméthrine ou le pyrèthre, qui tuent les parasites.

Il est aussi essentiel de laver soigneusement les vêtements, les draps et les serviettes à haute température pour éviter une réinfestation. Dans certains cas, des traitements répétés peuvent être nécessaires pour éliminer les œufs restant, on recommande généralement deux traitement sur une période de dix jours pour éliminer complètement les oeufs. Si l’infestation persiste, consulter un médecin est recommandé pour obtenir un traitement plus adapté.

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