SUPER BACTÉRIES Encore plus mortelles que le SIDA!

Radins.com

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme : bientôt, le monde subira une crise sanitaire aux effets encore incertains. En effet, les bactéries résistent de plus en plus aux antibiotiques. Bientôt, elles seront peut-être totalement immunisées …

On pourrait croire au mauvais synopsis d’un film catastrophe. Pourtant, l’OMS est intransigeante sur l’échec des antibiotiques: «De simples infections ou de petites plaies qui étaient auparavant traitées avec des antibiotiques peuvent à nouveau être mortelles» signale Keji Fukuda, l’assistant-directeur de l’organisation.

Le plus inquiétant est que, contrairement à d’autres maladies, il n’existe aucune solution pour se protéger totalement des bactéries et «super-bactéries». Les cas d’infections aux super-bactéries ont d’ailleurs explosé: le nombre de personnes infectées par une forme de tuberculose résistante aux antibiotiques, par exemple, a augmenté de 650% en Afrique entre 2005 et 2012! À l’inverse, les nouveaux cas de SIDA ont baissé de près de 30% depuis 2001. Ainsi, les super-bactéries deviennent plus mortelles que le SIDA… On pourrait penser qu’il est primordial de concentrer la recherche médicale sur de nouvelles techniques pour combattre les bactéries infectieuses. Cependant, peu de moyens financiers sont mis en place afin de trouver une solution à cette future crise sanitaire. Dans les années 1980, près de 20 nouveaux antibiotiques ont été mis sur le marché en 4 ans. Dans les années 2000, seuls trois antibiotiques supplémentaires ont vu le jour. En effet, la création d’un médicament coûte des centaines de millions d’euros, mais les antibiotiques ne sont pas rentables, puisque le traitement n’est suivi que sur ordonnance médicale, et uniquement pendant quelques jours. Les traitements sur le long terme sont bien plus alléchants pour les laboratoires pharmaceutiques.

Si le SIDA est une maladie qui fait toujours peur, ce n’est pas encore le cas des infections, que l’on peut pourtant attraper facilement dans la vie de tous les jours, où même à l’hôpital, espace où les super-bactéries sont particulièrement virulentes. Cependant, si les médecins prescrivent moins d’antibiotiques, afin d’éviter que les bactéries n’y développent une trop grande résistance, les laboratoires pharmaceutiques risquent de perdre des bénéfices, et donc de ne pas lancer de nouvelles recherches sur les antibiotiques. Si l’OMS pourtant peu encline à user d’un discours alarmiste, fait part de telles inquiétudes, c’est que le risque est loin d’être négligeable.