Alain Juppé fait son « coming out » sur le mariage gay

TF1

Qui a dit que la droite était trop conservatrice pour accepter le mariage gay ? Au lendemain d’une gay pride qui a réuni des dizaines de milliers de personnes à Paris sur le thème de l’égalité des droits pour les homosexuels, Alain Juppé a frappé un grand coup dimanche soir sur le plateau du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, en annonçant, pour la première fois, qu’il était favorable à une union homosexuelle, équivalente à un mariage.

Sans pour autant accepter l’expression de « mariage gay« , Alain Juppé a déclaré lors de son interview qu’il fallait « donner aux homosexuels l’égalité des droits » avec les hétérosexuels. « J’ai évolué et je pense aujourd’hui qu’il faut donner aux homosexuels exactement les mêmes droits qu’aux hétérosexuels », a déclaré Alain Juppé. Pressé de répondre sur le cas précis du mariage, le ministre a finalement déclaré qu’il était « favorable à quelque chose comme un mariage », mais peut-être avec un « nom différent ». « Est-ce qu’il faut appeler ça un mariage ? J’aurais préféré qu’on fasse preuve d’un peu plus preuve de créativité, qu’on trouve un nom différent », a précisé Alain Juppé.

Quoiqu’il en soit, et malgré la nuance qu’il a voulu apporter à cette notion d’union pour les couples homosexuels, cette déclaration fait du ministre des Affaires étrangères un avocat de poids pour le mariage gay, alors que nombre de membres de l’UMP ont souvent marqué leur franche opposition à l’idée même de l’homosexualité.  A titre d’exemples, le débat sur les droits des homosexuels au sein de la majorité donne parfois lieu à des dérapages verbaux sans équivoque : « Un mariage homosexuel. Et pourquoi pas avec les animaux ? « , avait ainsi lance à l’Assemblée Brigitte Barèges, élue du Tarn-et-Garonne. Quant au député UMP du Nord, Christian Vanneste, il qualifie le mariage gay d’« aberration anthropologique ». Rare personnalité de poids à s’être déclarée favorable au mariage homosexuel,  la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, s’est même vu demander sa démission par une fraction de la droite.

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