Etats-Unis : les gays pourraient bientôt donner leur sang… s’ils sont abstinents

metronews

ETATS-UNIS – Les Etats-Unis pourraient lever l’interdiction à vie imposée depuis 1983 aux homosexuels masculins de donner leur sang. Mais le don ne serait autorisé qu’à ceux n’ayant eu aucun rapport sexuel depuis un an.

C’est une prohibition qui pourrait prendre fin plus de 30 ans après sa mise en œuvre. Les Etats-Unis pourraient lever l’interdiction à vie imposée depuis 1983 aux homosexuels et bisexuels masculins de donner leur sang. Ne l’autorisant toutefois qu’à ceux n’ayant eu aucun rapport sexuel depuis un an. Une annonce en ce sens a été faite mardi par la directrice de l’Agence des médicaments (FDA), Dr Margaret Hamburg.

A cette fin, la Food and Drug Administration va publier début 2015 un projet de recommandation pour ce changement de politique, qui sera ensuite soumis aux commentaires des parties prenantes avant sa finalisation. Peter Marks, l’un des responsables de la FDA, ne pouvait toutefois pas indiquer à ce stade si cette nouvelle réglementation pourrait entrer en vigueur dès 2015.

Les organisations gays partagées

Cette initiative intervient après la multiplication d’appels émanant des milieux médicaux, de groupes gays et même d’élus du Congrès américain, contre une interdiction jugée discriminatoire et sans fondement scientifique. Des organisations gays ont néanmoins estimé que la décision de la FDA, bien qu’allant dans le bon sens, restait discriminatoire pour les homosexuels.

« Certains pourraient penser qu’il s’agit d’un progrès mais en réalité exiger l’abstinence pendant un an revient de facto à une interdiction à vie » de donner son sang », souligne Gay Men’s Health Crisis (GMHC), une association new-yorkaise d’aide aux homosexuels.

Certains Etats ont déjà abandonné l’interdiction faite aux homosexuels de donner leur sang, comme l’Australie, le Japon et le Royaume-Uni qui ont également adopté une disposition imposant une période de douze mois sans relations sexuelles. L’Afrique du Sud impose quant à elle une période d’abstinence similaire à tous les donneurs de sang potentiels, quelle que soit leur orientation sexuelle.

 

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