Média gai professionnel réalité ou utopie?

http://www.gayglobe.us

Depuis bientôt 30 ans, les
gais et lesbiennes du Québec
peuvent compter sur l’existence
de plusieurs médias
pour les représenter et leur
transmettre des nouvelles
que les médias nationaux ne
souhaitaient pas, à une époque,
aborder.
Le papier a été vedette pendant
plus de 20 ans et depuis
l’an 2000, les médias Web se
sont développés et occupent
des plages spécialisées sur
la toile, Gay Globe Média
ayant commencé son aventure
en 1998 sous le nom de
“Le National”, en 2002 sous
le nom de “Revue Le Point”
et aujourd’hui sous le vocable
unitaire de Gay Globe.
Dans toute l’histoire des
médias gais, peu ont été
capables de produire du
matériel journalistique professionnel
à la hauteur des
normes en vigueur au Québec,
dictées principalement
par le Conseil de Presse.
Le Magazine RG par exemple,
dans ses versions
d’avant 1999, remplissait ces
critères et offrait à la communauté
de très nombreux
dossiers de recherches,
d’enquêtes et des chroniques
spécialisées en santé. Nombre de ces articles toujours
aussi pertinents et
informatifs sur les grandes
questions de l’heure sont offerts
en publication sur Gay
Globe au http://www.gayglobe.
us/Chayer-rg.html. Le
Magazine RG publié depuis,
tout comme Fugues ou quelques
autres sites Internet,
donnent toutefois l’impression
de ne faire que dans le
communiqué complaisant.
Cependant en ce qui concerne
l’ancien Magazine RG,
malgré les standards dictés
par le Conseil de Presse ou
les médias nationaux, un
certain nombre de personnages
influents de la communauté
n’étaient absolument
pas à l’aise avec ce
type de journalisme, très populaire
auprès des lecteurs
mais qui soulevait parfois
des réactions négatives chez
des groupes ou individus
qui préféraient le silence des
médias pour mieux flouer
collectivement la communauté.
Normal… Ceci aura
été le cas de quelques maisons
d’hébergement de personnes
atteintes du SIDA en
phase terminale qui maltraitaient
leurs résidants ou
de groupes communautaires
dirigés par quelques “bénévoles”
qui s’en mettaient
plein les poches. Le milieu gai a toujours eu
une relation amour/haine
avec ses médias, recherchant
l’appui et le pouvoir
d’un article pour faire changer
des choses et punissant
ensuite ces médias pour
leurs contributions à démasquer
et identifier les abuseurs
qui parfois, étaient les
mêmes personnes.
Est-ce qu’à l’approche de
2012 les gais du Québec
peuvent compter sur des
médias professionnels qui
respectent d’abord leur rôle
de surveillance des pouvoirs
sans complaisance? Les
pressions sont extrêmes afin
de nous empêcher de fonctionner
et les politiciens sont
les premiers à continuellement
vouloir corrompre les
médias ou les journalistes.
Tous ne sont pas de mauvaise
foi heureusement mais
souvent, dès qu’un politicien
est critiqué par un média, il
cesse d’acheter de la publicité
et en ceci, ces élus violent
la démocratie en se servant
de l’argent du public pour
favoriser ceux qui écriront
“ce qui doit être écrit” de la
bonne façon. C’est arrivé
souvent sous André Boulerice,
Réal Ménard ou Gilles
Duceppe, est-ce que l’avènement
du NPD changera la
donne? C’est à voir…

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