Quand la Ville perd les pédales

Image

Roger-Luc Chayer

Danny Jobin est un entrepreneur qui a investi considérablement dans le Village gai de Montréal. Il est notamment propriétaire ou associé de plusieurs commerces, tels que le District Vidéo Lounge, le restaurant Le Saloon, le Stock Bar et le Club Date, tous situés sur la rue Ste-Catherine Est. Danny connaît bien son marché ainsi que sa clientèle, et il est familier avec les règles régissant l’exploitation de multiples com-merces dans le Village.

Cependant, lorsque qu’un individu adresse à la Ville de Montréal de nombreuses plaintes contre son établissement, en l’occurrence le District Vidéo Lounge, cela peut être non seulement harcelant, mais aussi entraîner des pertes financières importantes qui ne sont peut-être pas justifiées. C’est ce qui lui est arrivé durant la semaine du 23 janvier au 3 février 2024, lorsqu’il a reçu un ordre de la Ville de Montréal lui enjoignant de fermer son établissement pour une semaine, à titre de sanction. Selon la page Facebook du District: « Depuis maintenant 6 ans, le District est victime du harcèlement d’un citoyen habitant le quartier avoisinant notre établissement. Malheureusement, cette personne formule des plaintes [ de bruit ] de façon systématique à l’encontre du District  à la Ville de Montréal. De notre côté, plusieurs démarches ont été entreprises afin de collaborer respectueusement avec la Ville pour tenter de régler, à l’amiable, ce conflit persistant avec ce citoyen. Nous avons installé un meilleur système de son ainsi qu’une meilleure balance de son dans notre établissement afin de réduire le bruit extérieur. Nous avons pris soin de contrôler constamment les entrées et les sorties des personnes afin de faire résonner le moins de bruits possible à l’extérieur. Nous avons aussi, à plusieurs reprises, collaboré avec le Service de police de Montréal afin de fournir des preuves de l’absence de bruits à l’extérieur de notre établissement. ». 

Mais voilà, malgré toute la bonne foi possible, la Ville prend des mesures sévères à l’encontre du District, même si le problème avec le plaignant persiste après la réouverture. Cette décision de la Ville de sanctionner un acteur économique majeur pour la communauté gaie et pour le Village est totalement injustifiée.

Si seulement la Ville réagissait aussi rapidement aux troubles sociaux et à l’itinérance dans le Village, les choses s’amélioreraient considérablement. En tout cas, le Magazine Gay Globe est déterminé à soutenir Danny et ses commerces aussi longtemps que nécessaire. 

Nous connaissons bien le plaignant, qui ne s’en prend pas seulement au District mais perturbe également la vie des locataires de son immeuble. Peut-être que le terme « quérulence » devrait commencer à être pris en considération !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

10 + sept =