1996- Le Groupe Interdisciplinaire de Recherche et d’Etudes Homosexualités et Société (GIREHS), de l’UQAM est questionné par ses étudiants hétérosexuels.

Le GIREHS est ce groupe qui administre le nouveau cours sur les homosexualités à l’UQAM mais dernièrement, un groupe d’étudiants hétérosexuels souhaitait s’exprimer sur le contenu qui d’après eux, serait plutôt insignifiant:<<… Moi hétérosexuelle, je voulais comprendre l’homosexualité sous différents angles et en savoir d’avantage que ce que les médias en disent. Avec ce nouveau cours, voilà une opportunité de comprendre, d’apprendre et de démystifier en quelque sorte, ce phénomène que l’on marginalise. Je m’attendais à voir la relation nature/culture, les problèmes moraux, les pratiques homosexuelles à l’intérieur de diverses société. Nous n’avons abordé que la genèse des mouvements gais et lesbiens au Québec ainsi que le vocabulaire quelque peu vulgaire utilisé par les hétéros…>> nous raconte cette étudiante qui ne cache pas sa déçeption. En gros, les étudiants se plaignent du manque de préparation des cours pour ce qui concerne l’aspect gai-hommes alors que l’aspect lesbien lui, enseigné par madame Lyne Chamberland, serait meilleur.

Le professeur choisi pour traiter de l’homosexualité masculine, monsieur Richard Desrosiers, ne posséde pas de doctorat comme l’exigent pourtant les conditions d’attribution du cours. Cette situation, d’après Desrosiers, peut s’expliquer par le fait qu’il était déjà professeur titulaire à l’UQAM, détenteur d’une maîtrise et donc, qu’il avait priorité sur des personnes plus compétentes que lui. Cette façon de fonctionner serait la règle dans cette université.

Quant aux accusations d’abandon massif des cours par les étudiants et d’insatisfaction généralisée, RG a été en mesure de vérifier que le taux d’abandon n’a été que de 10% et que 92% des étudiants ont donné une bonne note lors de l’évaluation du cours et ce, même si celle-çi aurait été compilée par le professeur lui-même, ce qui serait contraire aux normes universitaires.

A noter la naissance d’un second groupe de recherche sur la vie gaie, le RAGE (Recherche-Action-Gaie), né d’une volonté de plusieurs chercheurs et leaders de la communauté gaie de Montréal qui aurait pour but des’assurer qu’il y ait de la véritable recherche sur les réalités gaies.

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