Benoît Labonté: L’Empereur déchu quitte la ville

Le politicien qui a dirigé l’arrondissement Ville-Marie comme un empereur, impliqué dans de nombreux scandales et chroniqueur au guide Fugues, est forcé par l’opinion publique de quitter, deux semaines avant l’élection.

Leader de la communauté gaie par la force des choses, l’empereur Benoît Labonté, mieux connu sous le titre de Maire d’arrondissement pour Ville-Marie jusqu’à dernièrement, a annoncé le dimanche 18 octobre dernier sa démission et son retrait de la vie politique à seulement deux semaines des élections municipales, laissant l’arrondissement enfin libre pour un remplaçant qui devra maintenant faire ses preuves et se réconcilier avec ses résidants.

Le Point (devenu Gay Globe Magazine) avait annoncé, dès la seconde année après son élection, que le “nouveau” Maire de Ville-Marie était impliqué dans des décisions hautement louches et avait même donné des exemples qui, encore aujourd’hui, sont inexpliqués par le principal intéressé.

Par exemple, Benoît Labonté semblait avoir des implications très importantes avec les organisateurs des Outgames de Montréal en 2006 et malgré les nombreux avertissements du Point, suite à des enquêtes minutieuses menées sur la base d’informations venant du public, persistait à commanditer l’événement sachant qu’un membre de la haute direction avait un casier judiciaire d’une extrême violence. Une fois les Outgames en faillite, flouant des centaines de fournisseurs, Benoît Labonté a alors embauché à l’Arrondissement les principaux dirigeants de l’organisation, leur offrant des salaires présidentiels, alors que les fournisseurs étaient laissés à eux-mêmes. Par quel jugement est-ce que Labonté pouvait commettre un tel geste déjà en 2006? Nul ne le sait.

À peu près en même temps, Benoît Labonté à participé comme commanditaire et offrait son nom comme support dans l’organisation d’un prétendu “comité” visant à censurer un média gai, en participant activement à la transmission de fausses informations sur ce média de manière à l’obliger à ne plus enquêter l’Empereur. Benoît Labonté a commandité ce comité à même l’argent public, a tenté de forcer ce média à disparaître parce qu’il n’était pas proche de son pouvoir et a failli à la tâche, heureusement.

Autre exemple de despotisme de la part de l’ex-Maire Labonté. Sa participation à une chronique publiée dans le guide gai Fugues, alors qu’il achète dans d’autres pages des espaces publicitaires avec l’argent de l’arrondissement. Un conflit d’intérêt majeur de la part non seulement de Benoît Labonté mais de Fugues qui bénéficiait d’une part de l’argent public de par sa relation quasi-incestueuse avec Labonté mais qui bénéficiait aussi du fait que le même Labonté participait à un comité de censure d’un compétiteur en toute connaissance de cause. Fugues devra tôt ou tard s’expliquer sur son manque d’éthique professionnelle et doit remettre les sommes versées par l’arrondissement à des oeuvres qui le méritent, et pas à ses amis, de manière à laver son intégrité maintenant que M. Labonté n’est plus…

Quant au jugement de Madame Louise Harel, qui acceptait de s’associer à un tel individu pour cette élection à venir dans quelques jours, jamais son parti ne se remettra du scandale causé par le comportement absolument méprisant et odieux du Maire de Ville-Marie. Une honte pour tous les montréalais et aussi pour la communauté gaie puisque Benoît Labonté était aussi un leader de la communauté. Il est impératif d’aller voter le 1er novembre afin de ne pas permettre l’arrivée ou le maintien de politiciens du même genre. La démocratie c’est aussi de s’approprier de nos droits et c’est aussi d’assumer nos responsabilités. Gay Globe Magazine recommande Richard Bergeron comme Maire de Montréal… Si seulement nous avions un Régis Labaume à Montréal…